Publié le 20 octobre 2013 à 13h26 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h24
Les 17 et 18 octobre, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a accueilli, dans le cadre de Marseille Provence 2013, capitale européenne de la culture, le 9e Congrès National des Radios Libres. Organisé à l’invitation de Michel Vauzelle, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, cet événement a été l’occasion pour le Syndicat National des Radios Libres (SNRL), 1er syndicat de radios en France, de mettre en débat toutes les grandes questions qui se posent aujourd’hui au monde de la radiodiffusion. A cette occasion Benoît Hamon, le ministre de l’Economie Sociale et Solidaire a signé avec le SNRL une convention portant sur le recrutement de 500 jeunes en emplois d’avenir.
Benoît Hamon invite à bouger les lignes « pour avoir une politique permettant de distribuer plus de richesses, de vivre dignement de son emploi ». Dans ce cadre, il juge : « L’économie sociale et solidaire est un secteur que nous devons choyer car c’est une économie qui entend bénéficier à tous ».
« Bénéfice veut dire bienfait, faire le bien et pas seulement se faire du bien »
Puis de considérer que la notion de bénéfice a été pervertie « dans les années 80 par un certain Bernard Tapie pour qui, bénéfice voulait dire gagner de l’argent pour soi-même alors que étymologiquement, bénéfice veut dire bienfait, faire le bien et pas seulement se faire du bien. Et bien l’économie sociale c’est cela, c’est faire que les marges servent à la société. Et je m’honore que ce système prospère en France ».
Il constate : « Depuis des années l’État a pris du retard dans le soutien à ce secteur contrairement aux collectivités territoriales qui ont bien saisi son importance. Pour rattraper une partie de ce retard l’État apporte un soutien à hauteur de 314 millions d’euros à ce secteur par un abattement sur la taxe sur les salaires qui passe de 6 000 à 20 000 euros, ce qui équivaut, pour certaines associations, à une subvention de 14 000 euros »
Puis d’en venir au 500 emplois d’avenir : « Cela veut dire que 500 jeunes vont trouver un premier emploi, passer de la désespérance à l’espoir, pouvoir consommer. Certains critiquent en disant qu’il ne s’agit pas de vrais emplois. Mais ils ne doivent pas savoir que les jeunes, pour débuter, doivent aujourd’hui passer par des CDI et là ils ont un contrat de très longue durée qui peut leur permettre de se loger, d’avoir enfin, une vision à long terme ».
« J’ai eu l’honneur de défendre François Mitterrand et Gaston Defferre dans les affaires de radios libres »
Au préalable, Michel Vauzelle, le président de la région Provence Alpes Côte d’Azur, accueillant le Congrès de rappeler que son rapport avec les radios libres ne date pas d’hier, puisque, en 1980, jeune avocat, « j’ai eu l’honneur de défendre François Mitterrand et Gaston Defferre dans les affaires de radios libres ». Puis de lancer à l’assistance : « Depuis, vous avez joué un rôle important dans l’information de proximité et notamment celle des jeunes ». Il insiste ensuite sur l’importance de l’économie sociale et solidaire, il indique d’ailleurs qu’elle occupe une place de choix dans le rapport sur une Méditerranée de projets qu’il vient de remettre au Président de la République. Il insiste : « Nous soutenons cette économie dont les emplois ne sont pas délocalisables ». Puis d’en venir aux emplois d’avenir : « Nous faisons nôtre cette politique du gouvernement, contrairement à Marseille et Nice. Nous, nous voulons jouer cette carte car, dans la crise économique, morale que traversent nos sociétés, il s’agit de trouver des réponses attendues avec impatience par des personnes qui se sentent exclues, humiliées, voire craintes. Lorsque l’on a 18 ans, on doit regarder l’avenir sans désespoir. Face à cela, outre les emplois d’avenir, notre région mène une politique offensive en matière de formation et d’apprentissage ».
Des emplois attractifs
Tandis qu’Emmanuel Boutterin, le président du Syndicat national des radios libres de revenir sur l’importance de cette signature : « Nous sommes des employeurs de l’économie sociale et solidaire, nous sommes des employeurs de proximité. Avec les services de Benoît Hamon et ceux d’Aurélie Filippetti nous travaillons depuis 8 mois pour fonder l’engagement des centaines de petites entreprises que nous sommes en faveur de l’emploi. Et c’est ainsi que nous avons travaillé sur ce dossier de 500 emplois d’avenir dans les radios libres avec un tutorat adapté par emploi. Et nous n’allons pas proposer des emplois de techniciens de surface mais des emplois attractifs : technicien, animateur et journaliste. Il s’agit d’offrir aux jeunes des perspectives attractives d’emploi ».
Michel CAIRE