Publié le 22 avril 2020 à 8h50 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h15
Alors que le site de Fos-sur-Mer (13) du groupe ArcelorMittal est touché de plein fouet par la crise du Covid-19, Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, président de Régions de France, qui avait alerté le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire la semaine dernière, a reçu des informations rassurantes d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances et de Philippe Darmayan, président d’ArcelorMittal France, avec qui il s’est entretenu.
«Le site de Fos-sur-Mer d’ArcelorMittal est un poumon industriel qui fait vivre à lui seul des centaines de familles. Ce sont plus de 4 000 emplois directs et indirects qui sont en jeu. C’est pourquoi j’ai saisi la semaine dernière le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire et le président d’ArcelorMittal France, Philippe Darmayan», indique Renaud Muselier qui se félicite des échanges qu’il a pu avoir à ce sujet: «Ils m’ont prouvé que la préservation du site d’ArcelorMittal de Fos fait consensus et se trouve en bonne voie». Il précise notamment avoir obtenu l’assurance d’Agnès Pannier-Runacher que le Gouvernement suivait de près la situation «avec pour objectif premier le maintien du site». Le Ministère travaille par ailleurs avec les grandes filières industrielles pour une reprise rapide de l’activité, notamment l’industrie automobile, «afin de remplir le carnet de commandes de Fos et éviter ainsi son arrêt». Du côté d’ArcelorMittal France les nouvelles sont aussi positives explique Renaud Muselier : «Philippe Darmayan m’a rassuré sur les perspectives du site de Fos-sur-Mer». Intégrant cokerie et hauts fourneaux, et étant situé en bord de mer, «sa compétitivité fait que la fermeture n’est envisagée que temporairement pour faire face à l’effondrement de la demande». Et signale que l’usine maintient l’activité minimale nécessaire «afin de pouvoir redémarrer dès que les conditions le permettront». ArcelorMittal a en effet engagé un travail commercial pour éviter la fermeture du second haut-fourneau et engranger des nouvelles commandes au plus tôt. Renaud Muselier d’insister: «Alors que nous travaillons depuis des mois avec Philippe Maurizot, conseiller régional, aux côtés des équipes d’ArcelorMittal sur la perspective d’accompagnement à la transition écologique de l’usine de Fos-sur-Mer, pour faire de ce site un fleuron de notre industrie régionale, il est inenvisageable de laisser cette crise entraîner la fermeture du site. Ensemble, avec l’État et le Groupe ArcelorMittal, nous surmonterons ces difficultés inédites et nous construirons l’outil sidérurgique de demain qui sera le fleuron de notre reconquête industrielle».
Michel CAIRE