Publié le 2 mai 2020 à 13h46 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h34
«Alors que notre pays connaît une situation exceptionnelle, d’où découle une pénurie incontestable de masques, soit chirurgicaux, soit grand public, et à la suite de l’annonce par le Gouvernement de la mise en vente de ces masques, jusqu’alors quasi introuvables pour la population, ces enseignes (de la grande distribution) annoncent, à grand renfort de communication, la mise en vente de centaines de millions de ceux-ci (notamment la société carrefour, Lidl, Super U et Intermarché!) », dénonce Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Régions de France dans un communiqué. Il rappelle que «notre région a eu de très grandes difficultés pour en faire livrer, pour les distribuer notamment à l’Agence Régionale de Santé, alors que les besoins pour les soignants étaient urgents et massifs. Je ne peux donc que m’étonner de la possibilité pour ces magasins d’en disposer de plusieurs centaines de millions, si on en croit la communication de ces entreprises !» «Ces difficultés de livraison, poursuit-il, ont été constatées et partagées par nombre de collectivités et notamment par nombre de Présidents de Région, avec lesquels je suis en contact permanent en tant que Président de Régions de France. Par l’intermédiaire de mon conseil, Maître Régis Rebufat, Avocat au Barreau de Marseille, j’ai donc demandé la justification complète de l’achat de ces masques, date de commande et surtout date de livraison à l’appui.» Renaud Muselier prévient : «Je donne trois jours à la grande distribution pour prouver qu’elle n’avait pas de stock secret de masques pendant la crise !» S’il était avéré que ces commandes et ces livraisons sont très largement antérieures à la mise en vente ce lundi, dans les établissements de ces enseignes, «cela signifierait une chose très claire : pendant que notre pays subissait une pandémie mondiale et sans précédent, ces entreprises ont stocké des produits de première nécessité et ne les ont pas mises en circulation, dans un but commercial et de communication. Si cela était confirmé, je déposerais immédiatement une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, conformément à l’article 223-1 du code pénal, et non-assistance à personne en danger, selon l’article 223-6 du code pénal», déclare Renaud Muselier.