Publié le 8 juin 2020 à 23h39 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h37
Le Bataillon de marins-pompiers de Marseille est intervenu ce lundi 8 juin vers les 7 heures du matin sur un incendie qui s’est déclaré au rez-de-chaussée d’un immeuble situé avenue de Saint-Just à Marseille (13e), occupé par le collectif « 59 Saint-Just » qui regroupe des personnes en demande d’asile et des mineurs non-accompagnés. Grâce à l’action rapide des marins-pompiers, aucune victime n’est à déplorer. Un poste médical a été installé pour traiter les blessés : des brûlures superficielles et quelques légères intoxications, a précisé le Bataillon des marins-pompiers de Marseille. L’opération a nécessité l’intervention d’une vingtaine de camions et plus de 60 pompiers. Selon les pompiers, la structure du bâtiment pourrait avoir été touchée. La ville a dépêché sur place des experts afin d’examiner le bâtiment et mettre en œuvre le cas échéant une procédure de mise en péril. Ainsi, 85 personnes, dont des enfants, ont été évacuées en bus vers les gymnases Santi et La Martine dans le 15e arrondissement de Marseille. Avec le soutien de plusieurs associations, la ville de Marseille a mis a disposition tous les moyens logistiques nécessaires pour l’hébergement et la prise en charge des personnes évacuées : «des lits ont été installés à l’intérieur des gymnases et des tentes ont été montées à l’extérieur pour l’hébergement des familles qui le souhaitent. Les douches et les sanitaires sont accessibles et approvisionnés en savon et papier toilette. Dès ce soir et jusqu’à vendredi, le Samu social assurera également l’approvisionnement en nourriture», explique la ville de Marseille dans un communiqué. En parallèle, la police municipale a été mobilisée pour le gardiennage des trois sites, les gymnases Santi et La Martine ainsi que le bâtiment de Saint-Just jusqu’à sa mise en sécurité par le Docièse, propriétaire des lieux. «Tout en apportant son appui et en mobilisant l’ensemble de ses moyens, bien au-delà de ses obligations et du délai de prise en charge requis de 48 heures», explique la Ville de Marseille qui dit attendre de l’État qu’«il prenne au plus vite ses responsabilités afin que ces populations, dont depuis décembre 2018, des familles de migrants et des mineurs non-accompagnés (MNA) étaient accueillis bénévolement par des associations dans cette grande bâtisse de trois étages, un ancien bâtiment du diocèse.» Le squat Saint-Just, qui a accueilli jusqu’à 350 personnes, avait récemment vu partir nombre de ses occupants, des mineurs étrangers relogés par les services du département. Après avoir été condamné à deux reprises par la justice en avril et en mai, le conseil départemental des Bouches-du-Rhône avait pris en charge une partie des mineurs non-accompagnés présents au squat. Le tribunal avait en effet estimé qu’en pleine épidémie de coronavirus, «ces jeunes, confiés à l’aide sociale à l’enfance par un juge, n’avaient pas leur place dans un squat aux conditions de vie indignes.» La rédaction