Publié le 26 octobre 2013 à 17h16 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h25
Les orientations budgétaires étaient à l’ordre du jour de la séance plénière de ce 25 octobre du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais actualité oblige, c’est par une intervention sur la SNCM que Michel Vauzelle a ouvert la séance. Le Président ne cache pas son inquiétude devant une situation qu’il juge de plus en plus tendue, de la position de Veolia « qui continuerait à jouer la carte du pourrissement avec le soutien de Transdev qui est sous le contrôle de la Caisse des Dépôts ». Il annonce : « ce dossier ne relève pas de notre institution mais on ne peut laisser faire, je vais demander un entretien à Henri Emmanuelli, de la Caisse des Dépôts, et au Premier ministre car, dans le cadre de la continuité territoriale, on ne peut laisser faire ».
« Des perspectives de dépenses que nous voulons à la fois volontaires et responsables »
Jean-Louis Joseph présente les orientations budgétaires. Il rappelle que le budget se prépare dans un environnement complexe, « triplement marqué par une conjoncture économique toujours très difficile mais un horizon qui laisse poindre les prémices d’une reprise ; des recettes budgétaires qui seront encore très contraintes ; des perspectives de dépenses que nous voulons à la fois volontaires et responsables, axées sur nos priorités que sont notamment la jeunesse, l’emploi, les services publics, le développement durable et le mieux-être des citoyens de notre région ». Il entend s’appuyer sur trois principes : « La solidarité, la concertation et le respect des compétences de chacun ». Puis de préciser qu’en 2014 « la région continuera de faire des choix à la fois volontaristes et responsables. Des enjeux particuliers se présentent en effet à nous en 2014, et au-delà en 2015, avec des besoins de financement particulièrement importants notamment en matière de transport et de grands équipements, de maintenance et de réhabilitation de certains lycées, d’aménagement numérique du territoire, de développement durable de l’énergie et de transition écologique ».
« Une incapacité chronique à tenir notre place et jouer un rôle moteur dans le développement des territoires »
C’est pourquoi, indique-t-il : « Le panier des recettes : emprunt, recettes fiscales, début de programmation des fonds européens, sera ajusté afin d’établir un équilibre responsable entre les recettes et les dépenses prévues au budget régional 2014 ».
Mireille Peirano, au nom du groupe socialiste, insiste sur l’importance de poursuivre une action en faveur du développement économique dans le contexte de crise économique et morale à l’œuvre aujourd’hui.
Thierry Mariani, UMP, sonne la charge : « Votre politique de saupoudrage ainsi que les abandons programmés par le gouvernement socialiste plus appliqué à combattre les incohérences qu’il renferme qu’à s’inscrire dans l’action, hypothèquent l’avenir de notre Région. Votre propension immodérée à multiplier les dépenses au lieu de les densifier sur les réelles compétences de notre institution nous fait craindre une incapacité chronique à tenir notre place et jouer un rôle moteur dans le développement des territoires ».
Gérard Piel, Front de gauche, plaide : « Nous devons répondre aux besoins urgents de la population » et réclame « des réponses claires sur le budget 2014 ». Il prévient « Nous n’accepterons pas que nos interventions en matière d’emplois, de social, de solidarité, de logement social, diminue ».
« Oui, nous avons des contraintes budgétaires »
Sophie Cammard, EELV, insiste sur trois points : « Nous devons travailler sur la qualité de la dépense publique, sur la mise en place d’outils financiers nouveaux et sur un budget cohérent avec les engagements pris par la majorité de gauche du Département ». Puis elle réaffirme les priorités de son groupe, notamment : une aide accrue à l’économie sociale et solidaire; deux fois plus d’investissement pour le ferroviaire que pour le routier ; la création d’un opérateur énergétique régional et une délibération-cadre sur les éco-conditions avant la fin de l’année, pour une critérisation, une évaluation et une transparence des politiques régionales.»
Le FN, pour sa part, véhicule tous les clichés lourds de sens et dénonce le « diktat financier cupide et apatride », dénonce les subventions aux associations, à la politique de la ville, jugeant qu’il faut préserver « l’argent des contribuables» à la sécurité et aux entreprises.
Michel Vauzelle conclut : « Oui, nous avons des contraintes budgétaires » mais, précise-t-il immédiatement :« Nous travaillons depuis le début de l’année, dans la concertation, avec les groupes de la majorité à ce document. Nous essaierons d’apporter des réponses à la crise de l’emploi, réaffirmer l’importance que nous attachons à la formation, à l’environnement, l’équilibre entre les territoires de notre Région ».
Michel Vauzelle candidat à la présidence d’Euroméditerranée
Michel Vauzelle est revenu sur sa candidature à la tête d’Euromed : « Le Président actuel arrive au terme de son mandat, alors que la gauche est maintenant majoritaire, il me paraît donc pertinent d’être candidat dans le sens où nous apportons une aide financière importante à Marseille, où je vais bientôt rencontrer le Premier ministre à propos du contrat de Plan Etat-Région. Alors, oui, il y a une vraie cohérence entre mes responsabilités et Euromed.»
Michel CAIRE