Publié le 23 juillet 2020 à 18h23 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h52
1954, Pierre Mendès France est Président du Conseil et Nice bat l’OM en finale de la Coupe de France à Colombes (2-1). C’est l’année que choisit Léon Galli, né en 1946 à Marseille, pour faire ses premiers pas de footballeur à « La Phalange du Lacydon« , au cœur du quartier du Panier. «C’était un club de Patronage où j’ai tout appris. J’ai fait de la gymnastique, de la musique et j’ai tapé dans le ballon», se souvient Léon dont la carrière de footballeur passera surtout par l’OM, Martigues et Endoume, sans oublier un titre de Champion de France corporatif. «J’ai joué en Critérium Junior à l’Olympique de Marseille mais j’ai aussi passé cinq saisons formidables au Football Club Martigues où nous avons accédé à la Deuxième Division», souligne Léon Galli qui fut ensuite entraîneur-joueur à Endoume entre 1982 et 1989. «Je prends l’US Endoume en PHB et je quitte le club en Troisième Division», poursuit avec fierté Léon qui se qualifie pour les seizièmes de finale de la Coupe de France en éliminant l’AS Cannes, club de Première Division, à Arles en février 1988 (2-1). Marignane avec la Coupe de Provence, Cassis Carnoux et la montée en National comme avec Consolat, Aubagne et l’Athlético Marseille en dernier, font partie des clubs entraînés par Léon Galli, personnalité incontournable et attachante du football amateur régional. «Ce football ne me convenait plus et j’ai décidé d’arrêter en 2018», explique Léon qui a des principes et des valeurs portés pendant sa longue carrière. «J’ai toujours préféré un jeu offensif, en 4-3-3, avec une rigueur défensive absolue. Je voulais que les milieux et les attaquants se sentent sécurisés. J’aime le football tourné vers l’avant. L’esprit du groupe avec une bonne entente sont très importants. Le capitaine est mon relais. La gagne, le respect de l’équipe, du club et des spectateurs sont mes valeurs», insiste-t-il, lui qui a toujours eu des bons rapports avec ses joueurs, basés sur le respect. «J’ai vécu des moments exceptionnels et plein d’émotions avec eux», se souvient encore Léon qui a longtemps traîné une réputation de râleur et de coléreux auprès des arbitres et des délégués. «Je suis impulsif et je ne supporte pas l’injustice. Je n’ai reçu qu’un carton rouge quand j’étais joueur. Je n’ai jamais confondu passion et méchanceté. Je peux me regarder dans la glace car j’ai la conscience tranquille», assure Léon qui a longtemps formé un binôme sur le banc de touche avec Didier Camizuli. «Je l’ai connu, il avait 18, 19 ans. Je l’ai eu comme joueur à Endoume et à Marignane. Il avait envie d’apprendre et de progresser. Nous avons entraîné ensemble pendant dix saisons. On peut dire qu’il était le méchant et moi le gentil», raconte-t-il avec un sourire au coin des lèvres, évoquant aussi ses bons souvenirs avec Armand Audibert et Roch Mitrano. Fatigué après des problèmes de santé [[Il remercie les docteurs Bouvier et Maccaluso qui l’ont soigné]] Léon Galli est toujours actif à 74 ans. Il est directeur clientèle à la Sodexo et il a la confiance de Pierre Bellon, fondateur de l’entreprise marseillaise. Mais il a surtout toujours la passion du football qui lui a apporté tant de joie et de bonheur.
Gilbert DULAC