Publié le 6 août 2020 à 22h45 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h53
A la suite des dramatiques explosions du 4 août dernier dans le port de Beyrouth qui a endeuillé le Liban et provoqué «des dégâts effroyables», le Bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) s’est immédiatement engagé pour porter assistance aux Beyrouthins. Sur proposition du BMPM, après demande de la maire de Marseille et en accord avec les autorités ministérielles compétentes, l’unité médicale intervention maritime (UMIM), composée de 9 marins-pompiers (4 médecins et 3 infirmiers urgentistes ainsi que 2 secouristes / logisticiens) et son matériel, a été projetée le lendemain matin de la catastrophe. «La mise à disposition d’un vecteur aérien par Rodolphe Saadé, président-directeur général du groupe CMA-CGM, a permis ce déploiement très rapide du 1er module.» Dès son arrivée sur le sol libanais, l’UMIM a mis en œuvre son savoir-faire en matière de secours d’urgence au profit des Beyrouthins. Un second détachement, constitué de 4 marins-pompiers, experts en risques portuaires et maritimes, a été engagé aujourd’hui par le ministère de l’Intérieur. La mission de ce module consiste à évaluer la situation à bord des navires (incendie, voie d’eau, pollution et risques technologiques) ; aider à définir des stratégies de lutte contre les sinistres identifiés ; une évaluation des infrastructures portuaires. Cette mobilisation rapide a été largement facilitée par le savoir-faire du BMPM en matière de projection de moyens opérationnels et d’expertise en milieu maritime et portuaire et de facto, en milieu difficile d’accès. Le décret 2016-1475 du 2 novembre 2016 a créé la capacité nationale de renfort pour les interventions à bord des navires et dans les ports (Capinav) pour laquelle le BMPM en assure la préparation opérationnelle ainsi que l’ossature. Les marins-pompiers des bases navales et les sapeurs-pompiers du Pas-de-Calais complètent ce dispositif national avec d’autres services départementaux d’incendie. En moyens propres, le Bataillon dispose de 5 modules pouvant assurer un départ permanent en 2 heures de 40 marins-pompiers équipés en matériels et aérotransportables avec du matériel déjà conditionné : sanitaire dont UMIM ; expertise/conseil ; incendie ; pollution ; NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques). Deux de ces modules sont donc actuellement engagés au Liban. D’autres renforts ou relèves sont envisageables.
source BMPM