Publié le 7 septembre 2020 à 8h58 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h12
Dès son entrée sur scène Thibaud Defever joue de la guitare. Chaque musicienne du Well Quartet -la formation avec qui il a enregistré son album «Le temps qu’il faut»- à savoir Widad Abdessemed et Luce Gofi au violon, Anne Berry à l’alto, Chloé Girodon au violoncelle- intervient l’une après l’autre. Et le voyage commence. Car c’est à un véritable voyage auquel Thibaud Defever nous a conviés pour l’ouverture de la saison 2020-2021 de la MJC de Venelles (13), salle où il s’est produit à maintes reprises. Ce voyage à géométrie variable donnait l’impression de nous faire assister à trois concerts en un. Le premier c’est d’abord celui de sa voix. Le deuxième est relié à sa guitare, le troisième concernait la mesure donnée de manière séparée et à l’unisson. Thibaud Defever, compositeur travaillant à la fois la rythmique et la poésie des textes ajoute une mise en scène qui soutient son jeu d’acteur. C’est donc presque un spectacle total qui nous a cueillis en cette soirée de septembre. Sa présence physique renforçait l’idée absolument vérifiée qu’il racontait une histoire avec beaucoup de sincérité, d’engagement artistique. Rien n’est surjoué, et ainsi Thibaud Defever évoque l’histoire du cœur des hommes dans leurs périples, leurs aspirations, leurs doutes, leurs joies et leurs tristesses. Le propos du chanteur à ce point rendu, et renforcé par les pizzicati des musiciennes, résonne lors du concert de manière universelle. Le propre de tout combat esthétique non ?
Arnaud PÉLISSIER