Publié le 15 septembre 2020 à 23h00 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h13
«Nous prenons acte des annonces du préfet de région pour faire face à l’épidémie de la Covid-19, elles sont en partie la reprise des propositions portées par le monde économique. Concernant la Foire de Marseille l’annulation de l’édition 2020 est sage sur le plan sanitaire», avance Jean-Luc Chauvin, le président de la CCI Aix-Marseille Provence qui, avant même cette décision avait demandé, en cas d’annulation, une aide à l’État et à la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette dernière a d’ailleurs recommandé «au Président de la CCIAMP de mobiliser ses moyens financiers», rappelant dans le même temps les actions conduites par l’institution régionale.
Jean-Luc Chauvin prend acte de la décision et annonce: «Je vais voir avec le préfet comment on peut sauver les entreprises, les emplois et la filière de l’événementiel. C’est là ma seule préoccupation». Il rappelle: «la Foire Internationale de Marseille, attire chaque année plus de 300 000 visiteurs sur 10 jours. Son annulation était, encore une fois, la seule solution. On ne pouvait la reporter de plusieurs mois pour en avoir deux à peu de temps d’intervalle mais c’est un coup dur pour notre territoire. Car elle représente de 80 millions d’euros à 100 millions d’euros de retombées économiques, pour notre ville. Et que dire des 1 200 exposants dont certains faisaient une grande partie de leur chiffre d’affaires annuel (de 30% à 50%) lors de cet événement. Il faut prendre en compte cette nouvelle donne, apporter des réponses. Il en va de même avec la filière de l’événementiel. Elle n’a quasiment pas travaillé cette année. Il lui restait deux gros événements pour pouvoir tenir, le premier, la Foire de Marseille, qui vient d’être annulée et on ne sait pas si le second, le Congrès des Sapeurs-pompiers pourra se tenir ». Jean-Luc Chauvin en appelle donc «à la mise en place d’un dispositif spécifique d’indemnisation des pertes de CA pour les entreprises, les exposants et les acteurs de l’événementiel afin d’éviter un véritable tsunami pour notre économie. Pourquoi ne pas faire ce qui s’est passé en Belgique pour la Foire de Bruxelles où 10% du chiffre d’affaires a été versé aux exposants? Le président de la Foire de Marseille a annoncé qu’il va rembourser les acomptes, c’est une bonne chose. Il faut aller plus loin. Si on peut trouver des solutions juridiquement acceptables avec d’autres collectivités que la Région pourquoi pas. Nous allons demander au préfet de nous aider sur ce dossier». Il revient sur l’événementiel: «Ce tissu est composé de TPE/PME. Si elles ne tiennent pas comment fera-t-on l’an prochain pour la Foire et autres manifestations». Au-delà de la Foire, Jean-Luc Chauvin tient compte «de la montée en puissance des contraintes et d’un plan équilibré et responsable au regard de la situation sanitaire. Du bon sens, du sur-mesure et du pragmatisme qui doivent permettre, tout de même et du mieux possible, de préserver l’activité économique. Le business ne pourra se poursuivre que dans le respect des protocoles et des règles sanitaires. J’en appelle donc à la responsabilité de tous pour respecter et mettre en œuvre ces mesures. J’en appelle à la vigilance de chacun afin que la situation ne s’aggrave pas et que la vie presque normale reprenne partout et surtout dans nos entreprises».
Michel CAIRE