Publié le 13 octobre 2020 à 21h20 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h14
Sur la défaite concédée «à domicile» face à Colomiers (15-23) vendredi dernier sur la pelouse du stade Parsemain à Fos-sur-Mer, le manager des Provençaux, Fabien Cibray, à froid, ne se cache pas derrière son petit doigt et porte un regard lucide. «Dans l’intensité nous avons été absents», lâche-t-il. «Dans la précision, poursuit-il, nous avons été absents, dans l’enchaînement des tâches nous n’étions pas dans les clous de ce qui était prévu. Le naufrage a été collectif ; nous étions en retard sur tout et nous n’avons pas su nous reprendre. Au cours du premier bloc nous avons été plutôt bons en touche et en défense ; vendredi nous ne sommes pas rentrés dans le match et n’avons pas trouvé les bons réflexes collectifs Le constat est sans concession ; Colomiers a fait un bon match mais n’a pas été exceptionnel et nous en étant très, très moyens, pour ne pas dire mauvais, nous aurions pu remporter le match. Mais on ne le méritait pas. Il n’y a rien à dire. L’enseignement c’est que lorsqu’on est moyens face à des équipes comme Colomiers, on perd ; il nous faut donc être, à minima, bons et aujourd’hui on ne l’est pas.» Même constat côté joueurs par la voix du troisième ligne Charles Malet. Lui aussi ne cherche pas de faux fuyant et lorsqu’on lui demande si le physique du collectif n’est pas en cause, il répond : «Il n’y a pas de problème physique; nous sommes tous bien prêts. Mais si on ne met pas tout les ingrédients on ne peut pas répondre présent. Peut-être qu’il y a eu aussi un peu de suffisance; pourtant, toute la semaine dernière nous avons été mis en garde… Alors nous nous sommes remis au travail avec l’intention de ne plus refaire ces erreurs…» Vendredi soir, c’est à Montauban que les Noirs doivent se déplacer mais, aux dernières nouvelles il y a de fortes chances que la rencontre soit reportée pour cause de Covid chez les Montalbanais. Du côté du stade Maurice-David les entrainements se poursuivent normalement pour les provençaux. «En fait, nous avons l’habitude, depuis la saison dernière, de cette incertitude concernant la tenue ou non des matchs», rappelle Fabien Cibray. «Nous avons donc des plans A, B ou C pour ne pas être perturbés dans notre préparation. Pour en revenir à Montauban, c’est frontal, costaud avec une grosse mêlée fermée. Ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est de monter notre niveau de jeu pour nous rendre là-bas», précise-t-il. Avec trois essais marqués contre 13 la saison dernière au terme du même nombre de match, certains observateurs avisés déplorent le manque d’efficacité en attaque des Provençaux. Ici aussi, le manager porte un regard lucide sur cette réalité. «Je suis déçu de cette statistique mais pas spécialement inquiet. Oui, notre jeu évolue en fonction de la pelouse synthétique et ce que je regrette c’est notre inefficacité ; vendredi dernier nous rentrons six fois dans les 22 mètres adverses et nous marquons trois points seulement ; nous allons trouver le déclic… Mais il y a une autre statistique qu’il faut mettre en avant ; nous sommes l’équipe qui a obtenu le plus de pénalité; Nous avons la volonté d’envoyer du jeu et d’aller de l’avant et devant nous il y a des gens qui nous empêchent de le faire de façon illégale. Et comme nous avons quelques excellents buteurs, nous ne nous privons pas de prendre les points liés à ces pénalités.» Désormais reste à savoir si le déplacement à Montauban aura bien lieu. Réponse dans quelques heures.
Michel EGEA
Prochain rendez-vous à Aix-en-Provence : Provence Rugby reçoit Rouen-Normandie le vendredi 23 octobre au stade Maurice-David à 19 heures.