Publié le 15 octobre 2020 à 10h19 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h14
Le festival international de la série courte débute ce jeudi 15 octobre à 14 heures et se clôturera le samedi 17 octobre au soir avec le palmarès. Le grand public pourra ainsi découvrir les meilleures séries courtes internationales, assister à de nombreuses conférences, tables-rondes et master class. En raison de la crise sanitaire, cette dixième édition du festival sera entièrement proposée en ligne et sera 100 % gratuite.
Premier festival européen du genre à avoir vu le jour en 2011, le «Marseille Web Fest» est aujourd’hui une référence internationale. Année après année, il distingue des jeunes artistes qui représentent, pour bon nombre, la nouvelle vague de réalisateurs et scénaristes dans le domaine de la création digitale. «La création issue du digital est une zone de création sans contrainte, sans cadre posé par des problématiques d’audiences ou de grilles de programmes… Ce qui laisse une énorme liberté aux talents pour pouvoir s’exprimer», explique Jacques Kluger, le président du festival qui précise notamment que «la création digitale est un domaine très riche qui donne de belles opportunités aux talents pour pouvoir se faire connaître par la suite dans des formats plus longs.» «L’événement, poursuit-il, ne veut surtout pas être un marché. On est, et on reste, une compétition où il n’y a pas un minutage imposé, avec des séries composées d’épisodes compris entre 7 et 10 minutes. Pour mieux présenter au grand public l’esprit du format digital court ; on rencontre le plus souvent des séries de 10 épisodes de 10 minutes.» Impulsé par son créateur, Jean-Michel Albert, l’ADN du festival marseillais est d’être un lieu de partage entre auteurs, réalisateurs, photographes… pour donner la parole à des créateurs émergeants et donner la possibilité à toute une nouvelle génération de s’exprimer. Dans cet esprit et depuis 10 ans, le Festival a pour vocation de se tourner vers le développement international, avec toujours l’idée de remettre également un prix aux meilleures équipes françaises du secteur. Jacques Kluger annonce encore: «Nous accueillerons une nouvelle fois une résidence d’écriture à Marseille, à la mi-novembre avec plusieurs nationalités représentées : d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Asie, et des talents accompagnés par des professionnels et mis en compétition. Par la suite, si les conditions sanitaires le permettent, seront diffusées gratuitement, en novembre ou décembre, les séries sélectionnées pour le festival 2020, dans une vraie salle de cinéma»
«A Marseille, le festival est bien là où il se trouve aujourd’hui, pour bénéficier d’un accueil fabuleux»
Le président du «Marseille Web Fest » et les professionnels du secteur en France l’affirment aujourd’hui ; notre pays est au niveau des grandes nations productrices de fictions, pour être présent sur les plus grands marchés du monde, à l’instar du «Festival Canneseries» qui se déroule en ligne et sur la Croisette en ce moment. «Notre festival défend un genre qui intéresse beaucoup dans le sens où on peut identifier des nouveaux formats, plus courts que les 26 ou 52 minutes des séries télés, avec des sujets très variés et traités de manière libre, souvent repris par la suite dans des formats plus longs», décrit Jacques Kluger. Le géant Netflix commence d’ailleurs à proposer des séries courtes, un format qui est en train de prendre sa place «parmi les autres», pour vouloir s’exprimer à l’avenir «à côté des autres». Le premier festival consacré à la série courte digitale a vu le jour à Los Angeles. En Europe, Marseille peut être fier d’avoir accueilli en 2011 le premier événement similaire. Et pour le responsable actuel de la manifestation, ce n’est pas un hasard. «Marseille a joué la carte de la fiction, à la fois audiovisuelle et cinématographique, depuis une bonne dizaine d’années. Les collectivités locales ont joué le jeu en s’engageant dans cette voie. Il y a une vraie dynamique locale, et nous avons beaucoup de chances d’en profiter. Le festival est bien là où il se trouve aujourd’hui, pour bénéficier d’un accueil fabuleux.» Signale le rapprochement avec la jeunesse dans les lycées et les écoles qui enseignent les métiers de la création digitale. «Le caractère libre et gratuit du festival a fait venir à nous cette jeunesse.» Jacques Kluger évoque «un festival très vivant»: «Notre création française dans le domaine, avec par exemple les chaînes « YouTube », est très forte à l’heure actuelle, que ce soit dans l’écriture, la technique. Notre œil sur la photographie est également très réputé. Le devoir du Festival est de mettre en avant ces talents, et surtout de les soutenir.» Plus que jamais, et malgré les conditions particulières de cette édition 2020 qui ne pourra pas proposer au public d’échanges physiques, la vocation du festival sera de révéler et mettre en valeur des séries courtes de fiction dans une sélection officielle, comme c’est le cas au Festival de Cannes. Jean-Michel Albert, considère le Festival comme un «incubateur» de nouveaux talents pour servir de tremplin à la création digitale.
Bruno ANGELICA
Pour assister en ligne au festival, les inscriptions sont ouvertes à partir de ce jeudi 15 octobre sur marseillewebfest.com
Une nouvelle catégorie pour l’édition 2020 Nouveauté 2020, le «Marseille Web Fest» a décidé de créer une sélection dédiée aux web-documentaires, ou séries documentaires. Avec cette nouvelle catégorie, le festival souhaite promouvoir des œuvres innovantes offrant une relation créative et intelligente entre la forme et le récit tout en portant un regard singulier sur le monde. Le prix du meilleur web-documentaire sera également décerné par le jury. Une compétition 100 % séries-courtes françaises est également proposée, grâce au soutien de la SACD – la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques – qui remettra un prix à la meilleure série française ainsi qu’une dotation de 2 000 €. |
Au programme
Projections en ligne
Jeudi 15 octobre :
Bloc 1 à partir de 15 heures, sélection internationale:
-Halal Gurls – Australie
-Hospital Show – Canada
-Neptunia – Uruguay/Argentine
Bloc 2 à partir de 17 h, sélection web-doc :
-Clit Révolution (France)
-Yotsrim (Israël)
-Unboxed (Australie)
-Clorofilia (Argentine)
-Un Printemps suspendu (France)
Vendredi 16 octobre
Bloc 3 à partir de 11 h, sélection internationale :
-Replay (France)
-Amours d’occasion (Canada)
-Broder (Argentine)
Bloc 4 à partir de 15 heures, sélection française :
-18H30
-Baby clash
-Fritures
-Dhanasri
-Les Julies et les fantômes
-Tu préfères
-Gente Humain (S2)
Bloc 5 à partir de 18 heures, sélection internationale :
-Tony (Argentine)
-The Square root (USA)
-The Crown experiments (Israël)
Samedi 17 octobre
Bloc 6 à partir de 14 heures, sélection internationale :
-Cancelled (Australie/Espagne)
-Pantoufles (Suisse)
-Couples Therapy (Norvège)
-Bloc 7 à partir de 17 heures, sélection internationale :
– #Martyisdead (République Tchèque)
-Deadhouse Dark (Australie)
-Zeroday (USA)
- Plus d’informations sur :
- la sélection internationale : ICI
- la sélection française : ICI
- la sélection web-doc : ICI
- Tout le programme en ligne : ICI
Programme des tables rondes et des masterclass
Jeudi 15 octobre :
14 heures, émission d’ouverture : « Bienvenue au Marseille Web Fest ». Intervenants : Jacques Kluger, président du Marseille Web Fest.
16 heures – Table ronde : Aperçu de l’univers du web-doc dans la production de format court. Pour la première année, le Marseille Web Fest a ouvert sa compétition aux web-doc. A travers le témoignage de réalisateurs et producteurs de web-doc, explorons ensemble cette nouvelle tendance Intervenant(s) : Alexandre Cornu (Producteur), Elvire Duvelle (Clit Révolution), Andrés Sehinkman (Clorofilia), Shachaf Dekel (Yotsrim).
Vendredi 16 octobre :
14 heures-Table ronde : Regard sur la production française. Modérateur : Joël Bassaget. Intervenants : Eléonore Coste (Genre Humaine), Baya Rehaz (Baby Clash), Pablo Pinasco (Dhanaśri, Les Julies et Les Fantômes), Maxime Chamoux (18h30).
17 heures : Masterclass avec Greg Garcia, scénariste génial de séries comme « My name is Earl » ou « The Guest Book».
Samedi 17 octobre :
11 heures : Spécial Hightlight : l’Australie : eldorado des séries courtes ? Intervenants : Luke Eve (Cancelled), Enzo Tedeschi (Dead House Dark) et Petra Lovrencic (Halal Gurls).
16 heures : Masterclass avec Rob Edwards, auteur et producteur américain de télévision et longs métrages. Scénariste de deux longs métrages pour les studios Disney : « La princesse et la grenouille », « La Planète au trésor ».
21 heures : Émission de clôture et de remise des prix, avec Jacques Kluger, président du festival, Serge Ladron de Guevara, président du jury et producteur exécutif de « Plus Belle la Vie », Catherine Cuenca, scénariste.