Publié le 16 novembre 2020 à 22h20 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h23
Le CMA CGM Jacques Saadé, plus grand porte-conteneurs au monde propulsé au Gaz Naturel Liquéfié (GNL), a finalisé le 13 novembre sa première opération de soutage avec la Gas Agility, le navire avitailleur GNL affrété par Total. Le porte-conteneurs de 23 000 EVP [[ EVP : Equivalent Vingt Pied. Unité de mesure utilisée pour exprimer le volume standard d’un conteneur 20 pieds (6 m).]] a reçu environ 17 300 m3 de GNL, soit à date le plus important avitaillement au monde en GNL comme carburant marin.
Cette opération de soutage a été effectuée par la Gas Agility au terminal à conteneurs World Gateway Rotterdam, par transfert de navire à navire et dans les meilleures conditions de sécurité et d’efficacité ; le CMA CGM Jacques Saadé a simultanément poursuivi ses opérations de manutention portuaire. Le GNL a été fourni par Total Marine Fuels Global Solutions, l’entité de Total dédiée aux activités de soutage dans le monde. L’avitaillement a duré environ 24 heures. Dans le cadre de cette opération-phare, l’empreinte carbone du GNL a été réduite avec l’introduction de biométhane pour un volume équivalent à 13% de la quantité finale, via le mécanisme de certificats de garantie d’origine. Ce biométhane est produit dans la région de Schipol aux Pays-Bas, principalement à partir de déchets municipaux d’origine organique. Cette opération pionnière d’avitaillement marque une étape-clef pour le marché global du GNL et démontre l’engagement de Total et de CMA CGM pour faire avancer l’utilisation du GNL comme carburant marin, la meilleure solution, immédiatement disponible en termes de transition énergétique et pour poursuivre la réduction de l’empreinte carbone du transport maritime.
Un navire à propulsion GNL émet jusqu’à moins 20% d’émissions de gaz à effet de serre
Le GNL permet d’éliminer la plupart des polluants émis dans l’air pendant la combustion de carburants d’origine fossile, réduisant ainsi de 99% les émissions d’oxydes de soufre; de 99% les émissions de particules fines; jusqu’à 85% des émissions d’oxydes d’azote. Un navire à propulsion GNL émet jusqu’à moins 20% d’émissions de gaz à effet de serre en comparaison des navires actuellement motorisés au fuel. Le développement du BioGNL et du GNL de synthèse [[GNL de synthèse : ce GNL est issu de la synthèse du CO2 et de l’hydrogène. Produit à partir d’hydrogène renouvelable et de CO2 recyclé, il est considéré comme un carburant à zéro-émission.]] va de surcroît contribuer à l’essor du GNL comme une solution viable pour soutenir la stratégie de l’Organisation Maritime Internationale sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre du transport maritime international. « Le succès du premier soutage au GNL de notre navire amiral à Rotterdam est l’aboutissement de 7 années de recherche et développement par les experts du Groupe CMA CGM et de ses partenaires. Nous sommes très satisfaits d’avoir choisi Total pour la fourniture de gaz de ce projet industriel majeur», a déclaré Christine Cabau, Directeur Central Exécutif en charge des actifs industriels du Groupe CMA CGM qui ajoute: «Cette opération concrétise la structuration d’une filière d’excellence pour le GNL utilisé comme carburant pour le transport maritime. C’est une étape supplémentaire pour accélérer la transition énergétique du transport maritime et de la logistique.» «Nous sommes très fiers de ce succès majeur, qui concrétise trois années d’étroite collaboration entre Total et CMA CGM», a souligné Jérôme Leprince-Ringuet, vice-président Marine Fuels chez Total avant de rappeler que «le GNL est la meilleure option pour réduire l’empreinte environnementale du transport maritime. Avec cette opération de soutage, nous allons même au-delà en ayant recours à la première utilisation commerciale de biométhane à une telle échelle. Cette introduction reflète l’ambition de Total d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 ainsi que notre engagement à contribuer à la réduction de l’intensité carbone des produits énergétiques utilisés par nos clients».
La rédaction