Publié le 21 novembre 2020 à 9h39 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h19
Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, président de Régions de France, a rencontré ce vendredi 20 novembre les représentants de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) régionale afin de présenter les actions en faveur des hôtels, restaurants et cafetiers de Provence-Alpes-Côte d’Azur. «Depuis le mois de mars, le secteur du tourisme et tout particulièrement nos cafés, hôtels et restaurants sont touchés de plein fouet par les restrictions liées à la crise sanitaire de la Covid-19», indique-t-il lors d’une conférence de presse tenue avec Bernard Marty, le président de l’UMIH Paca. Ce dernier d’annoncer qu’«une manifestation interrégionale grand sud se déroulera à Marseille le 26 novembre à 14 heures, pour demander au gouvernement de rouvrir les portes des cafés et restaurants. Le cortège partira du port pour rejoindre la préfecture de région.»
Le Président de Région a une nouvelle fois demandé au gouvernement un calendrier et une méthode pour la réouverture des commerces: «Elle est vitale pour nos travailleurs». Et de se faire d’autant plus insistant qu’il note: «Une amélioration des chiffres et, dans le même temps, une détresse psychologique croissante». Il déplore de la part du Gouvernement: «L’absence de stratégie, d’espoir, de perspective ». Il observe toutefois «une seule amélioration» dans la dernière intervention du ministre de la Santé: «Il n’est plus fait référence au conseil scientifique. C’est une première encourageante». Renaud Muselier revient sur une situation qui s’améliore sur le plan sanitaire. En effet, la mise en place, au niveau régional, d’un contrôle des eaux usées permet de connaître rapidement les foyers épidémiques. Aborde ensuite l’enjeu que représente le tourisme: «13 % de notre PIB, avec les métiers de l’hôtellerie et de la restauration qui représentent à eux seuls 29 500 salariés, 11 000 non-salariés et 9 000 saisonniers en hiver. Ces professionnels n’ont aujourd’hui plus aucune perspective». Des hommes et des femmes, «lourdement impactés par ce second confinement, jouent désormais leur survie. Nous devons agir au plus vite», prévient-il avant de rappeler que depuis le dernier confinement, «nous avions déjà obtenu avec l’UMIH des mesures pour accompagner ces entreprises». Il est donc question pour le président de région d’aller plus loin en déclenchant trois dispositifs supplémentaires. Il s’agit premièrement, d’une aide au paiement des loyers : «Une aide pour le mois de novembre de 500 euros, versée dès janvier 2021 et ouverte à tous les petits commerces (chiffre d’affaires annuel inférieur à 400 000 € et moins de 5 salariés) touchés par la fermeture administrative. Une première enveloppe de 3 M€ est débloquée par la Région: 6 000 commerçants, restaurateurs ou artisans sont concernés», détaille-t-il.
Un accompagnement pour préparer la sortie de crise
Puis, un accompagnement pour préparer la sortie de crise est mis en place en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Région (CCIR), et opéré par des professionnels. Opérationnel dès janvier 2021, ce programme permet de bénéficier d’un diagnostic complet de son activité en prenant en compte le contexte de la crise sanitaire, d’un plan d’actions personnalisé et opérationnel ainsi que d’un accompagnement individuel sur mesure et collectif à travers des webinaires ciblés sur les thématiques les concernant. Enfin, un volet sanitaire complète les deux autres dispositifs. 150 000 masques lavables et 20 000 tests antigéniques -sur les 100 000 que la Région recevra la semaine prochaine- seront mis à la disposition de l’UMIH pour préparer la reprise dans les conditions de sécurité les plus efficaces possibles. Pour Renaud Muselier: «Ces trois volets sont essentiels. Il nous faut à présent penser à la suite, à la prochaine étape qui est le déconfinement et les Régions auront leur rôle à jouer dans cette stratégie». Depuis le début de la crise, rappelle-t-il: «Nous défendons la vie en protégeant le quotidien de nos concitoyens face à la crise, en étant aux côtés des commerces et entreprises régionales et en accompagnant la vie culturelle et sociale dont nous avons tant besoin. Alors fixons un cap clair avec un calendrier précis. La circulation du virus est en nette baisse, les hospitalisations commencent à baisser aussi : le Gouvernement doit allumer la lumière au bout du tunnel et fixer un calendrier, une méthode de réouverture».
Michel CAIRE