Publié le 15 décembre 2020 à 21h36 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h20
Le Printemps Marseillais, construction politique inédite, garde ferme le cap en continuant à faire de l’inédit. Michèle Rubirola, 64 ans, a annoncé sa décision de démissionner de son poste de Maire ce mardi 15 décembre. En accord avec le groupe Printemps Marseillais Benoît Payan devrait lui succéder lundi.
Après une réunion du groupe Printemps Marseillais (regroupant notamment socialistes, communistes, écologistes et non encartés) Michèle Rubirola a annoncé sa démission du poste de maire de Marseille et signifié qu’elle entend voir- avec le soutien unanime du groupe Printemps Marseillais- Benoît Payan, son Premier adjoint, lui succéder. Elle-même prenant les fonctions de Premier adjoint: «Il faut être à 300 % pour être Maire de Marseille. Je ne suis qu’à 150%», avance-t-elle. Et de mettre en exergue trois éléments pour expliquer sa décision: la Covid 19, son état de santé et «une situation financière plus calamiteuse encore que nous ne pouvions l’imaginer». Et de lancer: «Je n’ai pas été élue pour occuper un bureau, ni pour jouir d’une place et de ses attributs. Je n’ai jamais cherché le pouvoir pour lui même. Je suis une militante et une porteuse de projets». Avant de mettre en avant le binôme qu’elle forme avec Benoît Payan -lequel avait accepté de retirer sa candidature pour être tête de liste du Printemps Marseillais au profit de Michèle Rubirola. Un retrait qui avait permis la constitution de cette liste avant «une élection municipale (qui) a tourné une page dans l’histoire de Marseille. Une page d’affairisme et de clientélisme, une période de gestion trouble, opaque et inefficace». Michèle Rubirola revendique pleinement et personnellement ce choix. «C’est le choix d’une militante et d’une femme libre. C’est un choix en responsabilité et en conscience».