Publié le 2 février 2021 à 17h25 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h29
C’est officiel : les remontées mécaniques n’ouvriront pas pour cette saison hivernale. La nouvelle est tombée lors d’une visioconférence organisée par Jean Castex en présence des acteurs de la montagne. Charles Ange Ginésy, président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, a réagi immédiatement.
Vingt mois sans recettes, la situation économique est catastrophique ! Plus loin encore, les professionnels déplorent l’absence totale, à ce jour, d’un dispositif actif permettant aux exploitants des domaines skiables de déclarer leurs pertes de chiffre d’affaires. Charles Ange Ginésy, président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, n’a pas hésité bien longtemps à prendre sa plume et envoyer au Premier ministre un appel à la main tendue. «L’Etat doit déclencher un plan de sauvetage pour toutes les entreprises qui travaillent pour la montagne… L’effet domino de la fermeture des remontées mécaniques est colossal. L’urgence se compte en semaines. Les 400M€ annoncés ne suffiront pas à pallier les 12 milliards d’euros perdus», développe le Président.
Les conséquences économiques et sociales sont et seront vertigineuses
Il est essentiel d’agir. La France est la deuxième destination montagne mondiale et il faut maintenant ne pas perdre cette attractivité. «Il aura fallu 60 ans pour bâtir un modèle économique et touristique fort. Les conséquences économiques et sociales sont et seront vertigineuses pour tout un secteur de notre économie», ajoute Ginésy. D’ailleurs, il n’est pas le seul à défendre cette idée et il peut compter sur un front de soutien important. Du côté des régions, Carole Delga, Renaud Muselier, Laurent Wauquier font entendre leur voix. Idem pour les départements où Hervé Gaymard et Christine Monteil sont bien décidés à faire corps. Leur message, au travers du courrier de Charles Ange Ginésy : « Nous demandons au Gouvernement un plan d’urgence montagne pour sauver nos montagnes et tous ceux qui la font vivre ! » Suite à cette communication commune, Jean-Baptyste Lemoine, Secrétaire d’État chargé du Tourisme, a annoncé une enveloppe passant de 400 millions à 4milliards d’€. Un grand pas en avant même si cela reste encore bien en dessous des pertes.
Mathieu SELLER
Suite à ma demande de crédit insuffisant pour sauver l’économie et l’attractivité de nos #montagnes, @JBLemoyne annonce une enveloppe passant de 400millions à 4milliards d’€.
Un chiffre plus réaliste face aux 12 milliards d’€ de pertes engendrées par la fermeture des domaines
— Charles Ange Ginesy (@ca_ginesy) February 2, 2021