Publié le 18 novembre 2013 à 21h40 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h39
A l’initiative de l’Etat et de l’UPE (Union pour les entreprise) 13, le monde entrepreneurial, les institutions et les organisations économiques ainsi que des structures d’accompagnement en faveur de l’emploi ont signé ce lundi 18 novembre une convention visant à témoigner de leur engagement autour du projet emploi de La Marseillaise, la nouvelle tour qui doit voir le jour à Marseille, sur le périmètre d’Euro méditerranée, dans le cadre de l’opération les quais d’Arenc initié par le promoteur Constructa. La Marseillaise générera 900 emplois, essentiellement locaux, notamment dans les secteurs du BTP et des services.
Et, enfin, la superbe tour CMA-CGM va se sentir moins seule avec la sortie de terre de cette opération. Le début des travaux est prévu pour le 15 décembre.
La tour La Marseillaise, conçue par l’architecte de renommée internationale Jean Nouvel, offrira sur ses 135 mètres de hauteur, 31 étages de vues panoramiques sur la ville, les collines et la mer.
Marc Pietri, le Président de Constructa groupe se réjouit : «Cette opération représente la deuxième étape des quais d’Arenc, le plus grand projet de France. C’est aussi ce qui lui permet d’atteindre sa taille critique ». Il rappelle : « Cette opération se veut emblématique tant sur un plan urbanistique, environnemental que social, comme le montre cette signature aujourd’hui. C’est, avec Jean Nouvel un signe fort. On ne refait pas du Le Corbusier mais on travaille dans le conceptuel. On va en effet trouver sur le même site des bureaux, une crèche, une salle de sport, restaurant inter-entreprises… Dans cette tour les co-utilisateurs bénéficieront d’une synergie avec des entreprises qui partagent les mêmes valeurs : travailler et vivre ensemble. Car enfin, tous ces gens avec Facebook me font rire, nombre d’entre eux feraient mieux de commencer par dire bonjour à leurs voisins ». Sortant de la Tour, « la plazza des Quais offrira aux personnes des commerces de proximité et des petits bars-restaurants. A quelques pas de là, aux Docks de Marseille mais aussi aux Terrasses du Port, chacun pourra accéder à des lieux de culture et de loisirs, à de nouveaux commerces et services ».
La dimension environnementale se traduit : « par un bâtiment éco-conçu, des équipements techniques à haute performance et l’utilisation de matériaux durables. Il bénéficiera ainsi de toutes les certifications en ce domaine ».
GDF Suez, dans ce cadre, va réaliser une boucle de mer qui servira à la Tour et d’autres immeubles, un équipement qui, suivant les saisons, apportera de la chaleur ou de la fraîcheur. Michel Esteve, directeur délégué Méditerranée pour GDF Suez explique que le système de pompage utilise la chaleur ou la fraîcheur de l’eau de mer pour les besoins de chaleur ou de froid. Le contenu en CO2 est divisé par quatre ou cinq, la consommation d’énergie est diminuée de 40 %. Il s’agit d’un investissement à long terme, devant rendre moins sensible aux coûts de l’énergie. « Il s’agit, de par son ampleur, d’une opération unique en Europe. Elle marque les esprits, preuve en est les sollicitations que nous avons de Casablanca, Gènes, Naples et Lisbonne ».
« 70% de l’opération ont déjà été vendus et nous sommes en négociation sur 15 autre pour cent »
Marc Pietri précise : « 70% de l’opération ont déjà été vendus et nous sommes en négociation sur 15 autre pour cent ». Il conclut : « La réponse à la crise n’aura pas lieu à Wall Street ou chez les analystes financiers qui se trompent depuis 20 ans, il faut la chercher sur son territoire, dans la proximité et la solidarité ».
Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion rend hommage à Marc Pietri « qui porte ce dossier depuis 11 ans ». C’est, à ses yeux, « un projet porteur d’emploi. Et en plus, Marseille va disposer d’une Tour de Jean Nouvel, c’est la classe et cela montre que Marseille n’est pas réductible aux faits divers mais qu’elle va de l’avant ». Puis de défendre la politique du gouvernement en matière d’emplois, de rappeler les annonces du gouvernement pour Marseille : « car nous sommes bien conscients que si Marseille ne se développe pas c’est l’ensemble de la France qui ne marchera pas ».
« Un acte fort de confiance à Marseille, à Euroméditerranée »
Eugène Caselli, le président de Marseille Provence Métropole a joué un rôle important dans la réalisation de cette opération en se portant acquéreur des 15 premiers étages de l’opération. « Ce choix, c’est pour notre collectivité un acte fort de confiance à Marseille, à Euroméditerranée. C’est aussi la preuve que nous n’attendons pas tout de l’Etat, que l’initiative privée existe et que les collectivités sont là pour l’accompagner. Certains s’inquiètent de la pertinence de cette action, nous nous installons sur un site au lieu de trois à euro constant, en pensant à la métropole, mais tous les salariés de cette dernière n’ont pas vocation à être regroupés sur un seul site et on peut penser, de plus, que Marseille aura le siège ».
Jean-Claude Gaudin bondit sur l’occasion pour dire l’importance qu’il attache à la métropole « et la cité phocéenne n’aura pas la majorité puisque sur 238 élus elle n’en comptera que 106 ». Puis de rappeler que la Mairie a inclus une clause sociale dans ses contrats. Puis de s’en prendre au gouvernement avant de noter « président de Région, j’ai fait construire des lycées, et des kilomètres d’autoroute lorsque l’on ne nous l’empêchait pas. Et ce sont les mêmes qui s’opposent aujourd’hui à la Tour La Marseillaise ».
« Les grands projets doivent se créer au service du territoire et de l’emploi »
« Les grands projets doivent se créer au service du territoire et de l’emploi, c’est cela la vocation de l’économie. Et puis, nous signons en 2013. C’est un symbole, car, que ce soit pour l’université ou pour MP2013, nous avons su, comme nous le faisons aujourd’hui, jouer unis et ainsi nous gagnons », avance pour sa part Jean-Louis Chauvin, président de l’UPE 13
Nicolas Garnier, directeur territorial de Pôle Emploi, ne cache pas sa satisfaction : « Marseille a besoin d’emplois, ce projet constitue une première dans l’étendue des partenaires mobilisés. »
Michel CAIRE
Les objectifs de la convention
L’ensemble des partenaires ont pris des engagements concrets afin de :
-anticiper les besoins en recrutement pour mobiliser les actions d’adaptation et de formation nécessaires et disponibles sur le territoire.
-Veiller à la qualité de l’emploi et des conditions de travail, au développement des compétences des salariés.
-Réussir les recrutements à l’occasion de la construction de la Tour « La Marseillaise » en organisant a convergence des offres des employeurs lors de la construction puis l’exploitation vers les services de Pôle emploi et ses partenaires.
-Favoriser l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi, notamment ceux les plus éloignés de l’emploi et, parmi eux, les habitants des quartiers prioritaires de la Politique de la Ville.
-Associer les entreprises locataires et les entreprises d’exploitation à cette démarche volontariste de collaboration avec les services de Pôle emploi et de ses partenaires avec un objectif de recrutement des populations des quartiers prioritaires et de retour à l’emploi.
-Cette convention, porteuse de principes, d’actions et de valeurs partagés, fixe un cadre général d’engagements qui pourront être par la suite déclinés de manière opérationnelle entre chaque entreprise ou organisation et les acteurs de l’emploi.