Publié le 3 mars 2021 à 9h00 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h29
Devant la gare SNCF, près du Palais des Festivals et des Congrès, sur l’esplanade de la plage Macé sur la Croisette et sur la place Roubaud à La Bocca, les passants peuvent croiser de nouveaux boitiers accrochés à des poteaux cannois. Dessus des boutons d’appels d’urgence directement reliés au Centre de Protection Urbain de la Police Municipale.
Pressez l’un d’eux, en cas d’urgence seulement, et vous rentrez directement en contact avec le Centre de Protection Urbain de la Police Municipale. Ces quatre boutons viennent compléter les 355 précédents déjà déployés de façon pionnière par la Municipalité dans les établissements publics, les écoles, les crèches, les lieux de culte et certains commerces. Depuis 2015, le Plan Communal de Prévention du Risque Terroriste, lancé par David Lisnard, est cité comme exemple à l’échelle nationale. «Ces boutons d’appels d’urgence en temps réel, déployés directement sur l’espace public, sont des systèmes qui permettent de toujours mieux sécuriser les passants et compléter notre stratégie de lutte contre la délinquance et le risque terroriste», explique le maire de Cannes.
Trois minutes pour que la Police municipale de Cannes intervienne
Les quatre derniers boutons sont donc visibles, dans des lieux de fort trafic :
• à la gare SNCF de Cannes, sur le quai central de la station de bus;
• devant les marches du Palais des Festivals et des Congrès;
• sur la promenade Croisette à hauteur de l’accès à la plage Macé;
• au centre de La Bocca, à l’intersection des avenues Francis Tonner et Pierre Sémard, en face de la place Roubaud.
D’autres installations sont d’ores et déjà prévues dans les semaines à venir comme l’Université Bastide Rouge ou le quartier de Ranguin. Pour information, l’installation et le raccordement de chaque bouton s’élève à 7 000 euros TTC.
Le procédé est simple, mais très efficace ! En cas d’urgence, appuyez sur le bouton, vous êtes en ligne avec le Centre de Protection Urbain. Grâce au micro et à la caméra vidéo implantés dans le boîtier, afin de vérifier s’il y a une agression ou un danger potentiel, les agents municipaux du Poste de Commandement Radio procèdent à une « levée de doute ». Dans le même temps, il suffit de trois minutes pour que les effectifs de la Police municipale de Cannes interviennent.
Cannes, la référence en matière de résilience et de gestion des risques
Pour David Lisnard, l’objectif est clair : faire du territoire cannois la référence nationale en matière de résilience et de gestion des risques, notamment dans l’anticipation du risque terroriste. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette mission est accomplie car, régulièrement le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères cite la municipalité comme exemple. Il faut dire que Cannes est pionnière, en France, sur le sujet avec la mise en place des premiers boutons en 2015, en réponse au Plan Communal de Prévention du Risque Terroriste, validé par le Ministère de l’Intérieur. Outre ces boitiers d’appel de nombreux autres points ont été étudiés et optimisés :
• les bâtiments publics ont vu leur sécurisation renforcée par la rehausse de clôtures, l’installation de caméras de vidéoprotection reliées au CPU, de dispositifs de sécurité permanents…
• la police municipale a été formée à la gestion des crises majeures et équipée de nouveaux moyens (véhicules, acquisition de deux Postes de Police Mobile, création d’une grande brigade canine, dotation d’un pistolet semi-automatique…);
• une cellule municipale de détection de la radicalisation islamiste a vu le jour;
• plusieurs exercices ont été menés en présence des spécialistes de ces interventions à haut risque (Police municipale et nationale, Gendarmerie nationale, BRI, Raid…);
• un Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (Dicrim) a été ratifié en 2018. Son but est de sensibiliser et informer sur les principaux risques identifiés en France et pouvant survenir à Cannes, selon quatre typologies : risques naturels, risques technologiques, risques sanitaires et menaces terroristes;
• un système de vidéosurveillance a été développé, le plus dense de France avec 1 caméra pour 109 habitants, soit 690 sur l’ensemble du territoire;
• 612 voisins vigilants et 80 citoyens vigilants ont été conviés et sont mobilisés en lien avec la Police municipale.
Mathieu SELLER