Publié le 21 mars 2021 à 8h07 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h28
L’idée du « passeport sanitaire » semble morte, vive le certificat vert. La Commission européenne travaille actuellement sur un sésame numérique pour faciliter la libre circulation au sein de l’Union, durant cette crise sanitaire. Les institutions ne semblent pas décidées à se résigner aussi facilement.
Le concept des deux documents est vraiment très proche. Dans tous les cas, le but est de prouver qu’un ressortissant européen a été vacciné, a reçu un résultat négatif à un test de dépistage ou a guéri de la COVID-19. Comme un air de déjà vu… Bien évidemment, il serait disponible gratuitement, sous forme électronique ou sur papier, et comporterait un code QR garantie de sa sécurité et son authenticité.
Pas de politique commune en matière de gestion de la pandémie
Pour s’assurer de ce dernier point, il est envisagé la mise en ligne d’un portail de vérification accessible à l’ensemble de l’UE. Attention, ce document commun ne signifie absolument pas qu’une politique européenne concernant le Covid sera mise en place. Au contraire, chaque État membre continuera de décider quelles restrictions en matière de santé publique peuvent être levées pour les voyageurs. En revanche, ils seront dans l’obligation d’assouplir certains points, de la même manière, pour les voyageurs titulaires d’un certificat vert numérique.
La balle est dans le camp du Parlement européen
C’est maintenant au parlement de décider de la mise en place de cette procédure avec pour objectif une application dès cet été, notamment dans l’optique des départs en vacances. Pour la vice-présidente, Vĕra Jourová ce certificat vert est un réel pas en avant : « Il s’agit d’un message positif à l’appui de la relance. Nos objectifs clés consistent à proposer un outil facile d’utilisation, non discriminatoire et sécurisé qui respecte pleinement la protection des données. Nous continuons également d’œuvrer en faveur d’une convergence internationale avec d’autres partenaires. »
D’un point de vue purement pratique, les documents stipuleront le nom, la date de naissance, la date de délivrance, des informations pertinentes sur le vaccin/test/rétablissement et un identifiant unique du certificat. Au niveau de la protection des données, ces informations ne pourront être vérifiées que pour confirmer l’authenticité et la validité des certificats.
Quoi qu’on en dise, tout cela ressemble fort à un passeport non ?
Mathieu Seller