Publié le 21 mars 2021 à 17h00 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h32
Des mains qui courent sur l’ivoire et l’ébène du clavier d’un piano. Des mains qui plaquent un accord sur le manche d’une guitare, des mains qui caressent les cordes d’un violon, qui pressent les pistons d’un trompette ou qui jouent avec les trous d’une flûte traversière ; des mains agiles, des mains puissantes, des mains libres… « Mains libres» est, effectivement, l’intitulé d’une exposition des œuvres de Natis accrochée depuis samedi à la galerie Azimut, rue Matheron à Aix-en-Provence.
Un travail livré par un autodidacte, assureur de profession, peintre par passion depuis de nombreuses années et qui plonge dans son art pour recentrer sa vie sur un essentiel vital. Il parle ainsi de son travail : «Il s’agit en fait d’un concept qui consiste à présenter, en même temps, des réalisations originales (acryliques) et des tirages dérivés de ces peintures que j’ai appelés « illuscrits ». Ces derniers, imprimés sur des panneaux aluminium, sont l’amalgame des peintures exposées et de réflexions d’érudits célèbres en résonance. Une « manière décorative » de déclencher une éventuelle méditation sur certains sujets importants que les contraintes sanitaires ont peut-être renvoyés en arrière-plan.»
Une « symphonie manuelle » en noir et blanc
Ses œuvres prennent toute leur dimension aux cimaises de cette jeune galerie aixoise. Une « symphonie manuelle » en noir et blanc interprétée talentueusement, sans aucune fausse note, avec réalisme et précision. Un travail à découvrir, que l’on soit musicien, mélomane ou tout simplement amateur d’art ; silence, Wolfgang Amadeus, Django, Thelonious et tous les autres ne sont pas loin…
Michel EGEA
[(Galerie Azimut, 1 bis rue Matheron à Aix-en Provence – Jusqu’au 27 mars – Plus d’info: galerieazimut.com
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