Publié le 23 mars 2021 à 7h30 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h44
En France, selon les chiffres de l’ONU, 1,4 million de personnes ne bénéficient toujours pas d’un accès à une eau saine et 7,5 millions de personnes ne bénéficient pas d’installations sanitaires adaptées.
Un droit à l’eau potable et à l’assainissement pour toutes et tous
A Marseille, la situation est particulièrement critique pour une partie de la population, sans domicile, vivant dans des squats, des bidonvilles et dans des logements insalubres. Le nombre de fontaines et de toilettes publiques est très largement insuffisant (moins de 200 fontaines, moins de 25 toilettes publiques dans toute la ville).
La Ville de Marseille a signé ce lundi 22 mars le «Manifest’eau», manifeste national porté par un collectif d’associations (Croix-rouge, Action contre la faim, Médecins du Monde…) et rejoint ainsi plusieurs grandes villes de France engagées pour un droit à l’eau potable et à l’assainissement pour toutes et tous. Dans le cadre de ses compétences, la Ville agit avec la création prochaine d’un pôle hygiène et santé afin de garantir un accès à l’eau et à l’hygiène à tous. Dans l’attente de son ouverture, la municipalité met les douches et les toilettes du gymnase Ruffi situé au 94, rue de Ruffi, 3e à la disposition des plus démunis du lundi au vendredi de 7h30 à 15heures.
Une politique de préservation ambitieuse de l’eau
Mais, précise la Ville de Marseille: «L’essentiel de la « compétence Eau » est métropolitaine». Dans un courrier adressé à la Métropole Aix-Marseille Provence, Audrey Garino, Adjointe en charge des affaires sociales, de la solidarité, de la lutte contre la pauvreté et de lʼégalité des droits, Christine Juste, adjointe en charge de l’environnement, de l’eau et de la propreté, et Perrine Prigent, conseillère municipale déléguée à la valorisation du patrimoine et l’amélioration des espaces publics, demandent à la métropole «des décisions rapides pour, à court terme, rattraper le retard massif accumulé en matière d’accès aux fontaines et sanitaires, et à long terme, assurer un coût abordable à l’eau et l’assainissement.» Pour préserver la biodiversité et lutter contre toutes les pollutions, les élues demandent également «une politique de préservation ambitieuse de l’eau, qui doit être considérée comme un élément central dans tous les aménagements urbains.»
La rédaction