Publié le 25 mars 2021 à 18h17 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h44
L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), viennent de signer un accord-cadre d’une durée de 5 ans. Il vise à renforcer le positionnement de la recherche marine pour le développement en France, dans les Outre-mer, en Europe et à l’international, et à consolider une coopération favorisant des solutions durables.
L’Ifremer, organisme de recherche dédié aux sciences et technologies marines, et l’IRD, institution publique de recherche qui défend un modèle original de partenariat scientifique équitable avec les pays du Sud, décident de mener ensemble des actions pour mieux répondre aux enjeux et aux finalités de la recherche marine pour le développement durable.
Ce partenariat s’articule en priorité autour des 7 axes suivants :
–Observer les processus physiques et biogéochimiques à l’œuvre dans l’océan et modéliser leur évolution et leurs impacts sur l’océan à l’horizon 2100.
–Appréhender globalement le continuum terre/mer, le littoral, l’interface océan-lithosphère et les évènements extrêmes.
–Relever les défis sociétaux ayant trait à l’océan dans le contexte du changement global : océanographie opérationnelle, gestion adaptative des écosystèmes marins (évolution, préservation), droit et économie.
–Étudier la biodiversité et les écosystèmes marins : diversité, structure et dynamique des populations et des communautés, connectivité.
–Porter une approche écosystémique des pêches et des aquacultures durables.
–Considérer l’impact des polluants émergents, des micro-algues toxiques, mais aussi les effets des pollutions diffuses et des pressions anthropiques sur les organismes vivants marins.
–Développer et promouvoir une approche « One Health » intégrant les problématiques liées à l’océan.
poursuivre et développer des actions de connaissance mutuelle
Ce partenariat est aussi l’occasion pour les deux établissements de poursuivre et développer des actions de connaissance mutuelle pour mieux coopérer ensemble. Leurs équipes de recherche collaborent d’ores et déjà étroitement au sein de plusieurs Unités mixtes de recherche (UMR) dans l’hexagone et les outre-mer, de réseaux d’observation scientifique et d’infrastructures de recherche.
Mieux comprendre et répondre aux grands enjeux de l’Océan
François Houllier, PDG de l’Ifremer : «Cet accord marque notre volonté commune de coopérer pour mieux comprendre et répondre aux grands enjeux de l’Océan. C’est ensemble que nous y parviendrons : en mutualisant nos moyens et nos observations, en partageant nos connaissances avec la communauté scientifique internationale, en coordonnant nos campagnes en mer grâce à la Flotte océanographique française.
A l’image de l’Océan, nous devons être « connectés » pour mieux le comprendre, le protéger et assurer une gestion durable de ses ressources. Cette connexion entre nos deux instituts s’exprime dans les unités mixtes de recherche que nous partageons en métropole, à Brest, Sète, Palavas et Montpellier, comme en Outre-Mer. Nos
partenariats en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie, à La Réunion et en Guyane française sont autant de portes d’entrée pour observer les trois grands océans Pacifique, Atlantique et Indien pour traiter des enjeux particuliers liés à la vulnérabilité de ces territoires et de leurs populations face aux stress anthropiques et au changement climatique».
«L’IRD partage avec l’Ifremer une vision commune de la science océanique et des valeurs éthiques»
Valérie Verdier, PDG de l’IRD, ajoute : «L’IRD partage avec l’Ifremer une vision commune de la science océanique et des valeurs éthiques que nous portons sur les enjeux et solutions portées par la recherche marine pour le développement durable des océans et des populations qui en vivent. Nous défendons une recherche multisectorielle tournée vers des solutions durables pour l’Océan et la gestion des
ressources marines. Ce partenariat renforcé avec l’Ifremer doit nous permettre de mieux encore travailler ensemble, consolider et mutualiser nos projets et actions de recherche en sciences marine, notamment sur les chantiers que nous menons avec nos partenaires des territoires d’Outre-mer.
Cet accord est aussi une façon de partager ensemble les résultats de nos recherches pour une science ouverte et citoyenne. L’agenda international avec dès cette année, la COP15, le lancement de la décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques, le Congrès mondial de la Nature… sont autant d’opportunités pour organiser des initiatives et des programmations communes et donner plus d’écho encore aux recherches portées par nos unités mixtes sur les Océans. Nous aurons à cœur de sensibiliser l’ensemble de la société, les décideurs, les bailleurs, les partenaires, les usagers, à l’importance de la recherche scientifique d’excellence pour le futur des Océans».
La rédaction