Publié le 31 mars 2021 à 11h00 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h23
Quand La Poste, groupe leader des services de proximité et de confiance numérique et Inria, l’institut national en sciences et technologies du numérique, annoncent la signature d’un partenariat, « c’est une bonne nouvelle pour la souveraineté numérique française et l’accélération de l’innovation en faveur d’un secteur digital de confiance, plus en phase avec les problématiques environnementales.»
Des deux parties émettent un souhait : développer ensemble des solutions numériques responsables et de confiance répondant aux enjeux de la digitalisation de la société. Mais pas seulement, puisqu’au travers de cette collaboration, c’est également la Fondation Inria qui est associée pour un soutien aux travaux de recherche d’Inria et un renfort de la capacité d’innovation de La Poste, dans les domaines de la confiance numérique, de l’intelligence artificielle et de l’e-santé. Ajoutez à cela l’accompagnement du programme d’entrepreneuriat technologique d’Inria et le soutien à la formation de ses ingénieurs et chercheurs en informatique… Vous obtenez alors un dispositif très complet résolument tourné vers l’avenir.
La confiance numérique au centre de la collaboration
Pour La Poste, ce partenariat de 3 ans est l’occasion «de soutenir activement la recherche française en sciences et technologies du numérique.» Cette collaboration représente une vingtaine d’équipes d’Inria qui mèneront des recherches en interaction avec des experts du Groupe La Poste. «Avec ce grand institut de recherche qu’est Inria, nous allons donc travailler sur les services numériques de confiance, sur la protection de l’intimité numérique, sur la sécurité numérique, sur toutes les grandes technologies du numérique. Et nous allons les mettre au service de la confiance», explique Philippe Wahl, Président-directeur général de La Poste. Cette signature «s’intègre totalement dans le nouveau plan stratégique « La Poste 2030, engagée pour vous » qui fait du numérique l’un des axes prioritaires de son développement.» Plus loin, l’entreprise veut consolider son rôle de tiers de confiance numérique, notamment via sa filiale Docaposte. Ce travail collaboratif accentuera donc son potentiel d’innovation et «traduit une volonté d’ouverture à des partenariats et à un fonctionnement en écosystème.»
Un programme basé sur trois thématiques
La feuille de route commune a donc été définie avec trois axes identifiées :
• Développer les usages responsables des services numériques
Sur ce dossier, l’objectif et de définir des pistes favorisant la transformation digitale de la société et la préservation de l’environnement à travers de sujet comme l’écoconception des services numériques.
• Construire un écosystème numérique de confiance au service de l’utilisateur
Il s’agit de la protection des données personnelles, la cybersécurité et la confiance dans les algorithmes (intelligence artificielle). Le but : trouver un équilibre entre la valorisation “éthique” des données anonymisées et les garanties de respect de la vie privée.
• Favoriser l’usage des données de santé au service du progrès médical
Le travail concerne les conditions d’utilisation et de traitement des données de santé en corrélation avec le respect de la vie privée des patients.
Entrepreneuriat et formation comme valeurs fortes
Désireux de promouvoir le travail collaboratif entre le secteur de la recherche et l’entrepreneuriat, La Poste et Inria vont porter une attention toute particulière au tissu des start-up, notamment avec Inria Startup Studio qui garde comme ambition de créer 100 projets de start-up par an. Pour La Poste, il s’agit d’apporter son soutien à la formation d’ingénieurs et de chercheurs d’Inria en proposant des missions au sein de l’entreprise. S’en suivront des opportunités de carrière pour celles et ceux qui souhaiteraient s’orienter vers le monde de l’entreprise. «Un dispositif gagnant/gagnant»
Mathieu Seller