Corse : les aéroports insulaires connaissent moins la crise

Publié le 8 avril 2021 à  10h00 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  15h46

Alors que la plupart des aéroports continentaux tirent la langue, les structures corses ont réussi à sauver les meubles. Que ce soit Ajaccio ou Figari, pas question d’attendre les bras croisés que la crise sanitaire passe. Comme le pensait l’économiste Keynes, pour gagner de l’argent, il faut investir !

© Aéroport de Figari
© Aéroport de Figari

A l’instar de nombreux aéroports en France et à l’international, la Corse n’a pas échappé aux turbulences de la crise sanitaire. Certes, la chute du trafic est moindre, comparé aux aéroports continentaux, mais elle est tout de même marquée avec -42% pour Napoléon-Bonaparte, à Ajaccio, et -37% pour Figari. Ailleurs, la dégringolade flirte le plus souvent avec les 70%, en raison de l’effondrement des vols internationaux, une donnée qui reste minime dans le chiffre d’affaires de la Corse.

Heureusement, l’Ile de Beauté est une destination privilégiée pour les Continentaux, à l’image de la progression de 22%, notamment à Figari, dans le secteur du tourisme aérien d’affaire et privé. Un résultat exceptionnel compte-tenu du contexte sanitaire.

Des investissements pour favoriser l’essor touristique

Pour favoriser cet essor, il faut dire que la Chambre de commerce et d’industrie de Corse, sous l’impulsion de son président Jean Dominici, n’a pas lésiné sur les projets pour tenter de sauver une saison touristique 2020 qui, au final, s’est avérée correcte. Pour y arriver, différentes initiatives ont été prises que ce soit par les aéroports ou les institutions. A commencer par l’installation de caméras thermiques dans les halls, ce qui a permis de rassurer les voyageurs au moment de poser le pied sur l’Ile.

De plus, la Chambre de commerce a favorisé les discussions avec les différents opérateurs aériens afin de les accompagner durant une période quelque peu compliquée. Bilan : l’été a permis de « sauver les meubles », tout comme la période des fêtes ! Dommage que les dernières annonces du gouvernement tendent une nouvelle fois la situation, avec un mois d’avril qui s’annonce vierge.

De nouvelles destinations pour accueillir de nouveaux voyageurs

Heureusement, en Corse, on préfère rester optimiste et se dire que l’activité pourrait repartir de plus belle à partir de la mi-mai. D’autant que les prévisions ajacciennes, pour l’été, étaient franchement bonnes avec des chiffres à la hausse de 15%, au niveau des passagers. Mais tout cela c’était avant l’intervention présidentielle !

Les nouvelles lignes de Transavia (Brest, Montpellier et Nantes), d’Easyjet (Bordeaux et Nantes) ou encore le Brives-la-Gaillarde d’Amelia International y sont pour beaucoup. Même constat du côté de Figari avec un Bruxelles-Charleroi assuré par Air Corsica, un Nantes avec Easyjet, un Bordeaux et un Toulouse avec Ryanair et enfin un Brest et un Montpellier avec Transavia.

Un travail important sur les infrastructures

Même si l’ensemble de ces nouvelles destinations restent d’actualité, les compagnies aériennes commencent à réduire la voilure et le nombre de vols. Malgré ces premiers retours, la chambre de commerce et d’industrie de Corse ne souhaite pas changer son fusil d’épaule et va entamer des travaux importants dans les mois à venir.

Du côté de Figari, les postes de stationnement des avions vont être refaits et le nombre augmenté, tout comme des aménagements dans la zone « public » pour faciliter l’accès aux véhicules. Pour Napoléon-Bonaparte, on table sur la création d’un nouveau parking et la sécurisation des accès. En 2022, ce sera au tour de la piste d’atterrissage de bénéficier d’un petit coup de jeune, bien mérité. En tout, ce sont des millions d’euros qui vont être investis pour favoriser la relance du secteur touristique en Corse.
Ange OLMETA

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