Publié le 19 avril 2021 à 20h00 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h52
Nicolas Debru alias Lasko propose à partir de ce 19 avril une série webdoc solidaire pour redonner de la voix aux femmes et aux hommes qui font la nuit à Marseille et qui ont été mis sur la touche depuis un an.
La nuit est la moitié de nos jours, un temps de vie spécifique et précieux. La nuit est aussi un secteur d’activité où règne le divertissement, un espace-temps ou nombre de femmes et hommes travaillent, vivent leur activité, partagent leur passion, sont au service des autres…
Remettre en lumière ceux qui font la Nuit, leur donner la parole
Depuis plus d’un an la nuit s’est éteinte à la suite du confinement et des contraintes sanitaires. C’est tout un pan d’activité de vie et de culture qui a été mis à l’arrêt. Un monde oublié, un pan de l’économie mis à mal, ignoré. Pour remédier à cet oubli Nicolas Debru vient de réaliser la première série webdoc solidaire pour remettre en lumière ceux qui font la Nuit, leur donner la parole. L’avant-première de ce documentaire vient de se tenir au Trolleybus, discothèque située sur le Vieux-Port de Marseille. Nicolas Debru alias Lasko, -nom également de son association spécialisée dans les nouvelles écritures- vit depuis dix ans à Marseille. «Je suis né en Franche-Comté, j’ai étudié à Angoulême. j’ai fait mes premières armes au « Grand Journal ». Je travaille maintenant à France 3 Provence-Alpes et, à côté, je me passionne pour la vidéo», indique-t-il.
J’adore la nuit, ce monde qui n’existe plus
Il en vient à la genèse de cette série: «La pandémie nous a éloignés et, dans le même temps rapprochés comme le prouve les nombreux actes de solidarité qui ont permis de rendre moins insupportable cette crise. J’ai voulu, moi aussi être solidaire. J’adore la nuit, ce monde qui n’existe plus. J’ai voulu savoir dans quel état était ceux qui vivent, travaillent, font les événements la nuit. Je suis allé à la rencontre de ces femmes et ces hommes. J’ai vu des personnes que je connaissais, Laurent Weil, fondateur gérant de Bleu Dixit, m’a aussi aidé sur le casting».
2O personnes ont été ainsi sélectionnées: «Je leur ai posé les trois mêmes questions: Comment trouvez-vous la nuit actuellement? Inutile de vous dire qu’aucun ne l’aime. Deuxième question: la nuit avant c’était comment? Nous passons des images d’archives alors et c’est douloureux. On avait des contacts, on dansait ensemble. On mesure combien la chaleur humaine s’est refroidie avec la Covid. Troisième question: comment voyez-vous et souhaitez-vous la nuit de demain. Certains ont des doutes, contrairement à d’autres», explique le réalisateur. Sur un format de web avec des épisodes, 20 de 2 minutes, cette websérie met en exergue le témoignage des personnes qui font la nuit à Marseille.
Une distance qui permet aussi de voir les cernes, la fatigue, les émotions
Il en vient à sa manière de filmer cette série. «Je portais un masque, les personnes que je filmais aussi avec, inscrit dessus: « Sans la nuit ». J’ai utilisé un objectif 50 millimètres, celui de la perception humaine, très bon pour les plans à un mètre, celui où on est le plus proche de la personne en respectant la distance de sécurité. Une distance qui permet aussi de voir les cernes, la fatigue, les émotions». Et, Il annonce : «Je suis très content d’inscrire cette série au Marseille Web Fest, un festival de renommée internationale».
Nicolas Debru est notamment le créateur et réalisateur de la websérie 100% collaborative Hyperconnexion qui a inscrit son pilote sur plus de 40 festivals internationaux et a été couronné de nombreux prix dans sa catégorie. Il est également l’auteur de la world série Human World Inside «L’idée est de découvrir une ville, un pays ou un organisme à travers ses habitants, leurs tribulations, leurs passions, grâce à une caméra placée sur leur cœur, dans leur inside».
Le premier épisode de « Sans la nuit » est diffusé ce lundi 19 avril à 20 heures puis, tous les soirs à 20 heures un nouvel épisode. Rendez-vous sur sanslanuit.fr
Michel CAIRE