Publié le 7 mai 2021 à 11h00 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 17h57
Pour le canton de Sainte-Maxime (Var), avec trois colistiers issus du territoire du golfe de Saint-Tropez, Philippe Leonelli, maire de Cavalaire, s’engage dans la bataille des élections départementales et se pose, avant tout, en homme de rassemblement. Entouré de son binôme Véronique Lenoir, adjointe au maire de Sainte-Maxime, Michel Perrault, adjoint au maire de Saint-Tropez et Marie-Catherine Naeye, médecin exerçant au Plan-de-la Tour, en qualité de remplaçants… Ils forment un quatuor politique qui offre une complémentarité géographique. Candidat divers droite, hors des partis, Philippe Leonelli revient sur les motivations de sa candidature.
Dans quel état d’esprit abordez-vous ce rendez-vous électoral ?
Philippe Leonelli: En homme libre ! Ma candidature – et celle de mes colistiers – répond à l’envie de servir le territoire. Si nous n’étions pas dans cette démarche, nous ne serions pas candidats. Ce n’est pas un caprice de ma part, c’est l’aboutissement d’une longue réflexion et d’un cheminement d’idées, que je porte depuis longtemps. En tant que maire, je constate qu’il faut faire bouger les choses, sinon les lignes. A mes yeux, le conseiller départemental doit être celui qui fait remonter les dossiers pour qu’ensuite le Département apporte son aide aux communes et aux associations porteuses de projets. En siégeant au conseil Départemental, nous serons plus proches des instances de décisions, pour le plus grand bénéfice de notre territoire.
Un homme ou une femme de terrain
Vous considérez qu’il y a un lien étroit entre Commune et Département ?
C’est évident ! Au niveau local, la commune est déjà incluse dans l’intercommunalité. C’est l’échelon qui est juste en dessous du Département. Mais, le canton, c’est le territoire de la proximité. Le conseiller départemental doit être un homme ou une femme de terrain. Son rôle est de faire avancer les dossiers et d’aller chercher les subventions.
A votre avis, quels sont vos atouts ?
Né à Gassin, je vis et je respire notre territoire depuis 60 ans. Je connais par cœur notre canton, son patrimoine, ses collines que je parcours chaque semaine à pied. Je veux continuer à œuvrer pour la promotion du tourisme vert, nécessaire au développement de notre territoire. Face au désengagement de l’État, nos communes ont besoin d’être accompagnées pour faire avancer les dossiers de subvention et permettre la réalisation de leurs projets structurants. C’est l’une des fonctions premières du mandat de Conseil départemental, que j’aurai à cœur de remplir.
Véronique Lenoir: Un conseiller départemental doit faire preuve d’écoute, avoir une vision de son territoire et savoir l’expliquer. En ce sens, je tenterai de faire progresser ce rôle, pour que l’on puisse l’identifier et connaître son action.
Notre liste a envie de se battre pour le territoire
Une candidature hors partis n’est-elle pas un risque ?
On peut s’attendre à plusieurs listes sur le canton, issues de partis politiques. Notre liste a envie de se battre pour le territoire. Notre quatuor, comme le dit Michel Perrault, a envie de faire avancer les choses, d’obtenir un rééquilibrage des aides entre le Var Est et le Var Ouest.
Michel Perrault Un conseiller départemental doit être un facilitateur de dossiers pour défendre le point de vue du canton. Le tourisme, la culture, les finances, l’aménagement du territoire, la solidarité, l’aide sociale, ou encore le sport, sont autant de domaines que nous connaissons bien. Nous voulons obtenir un rééquilibrage des subventions pour montrer que le territoire du golfe ne doit pas être oublié, tout en ayant une vision globale du territoire.
Quelles sont vos priorités en termes d’actions ?
PL. Pour moi, le Département est le bon échelon entre les Intercommunalités et la Région, notamment pour certains aspects de la vie locale. C’est le partenaire de la vie associative, qu’elle soit sportive ou culturelle, du développement du tourisme, de l’aménagement du territoire avec les routes notamment. J’en veux pour exemple, la déviation Nord de Sainte-Maxime, toujours en discussion. Mais aussi, la présence du vélo dans le golfe, notamment pour la traversée du carrefour de la Foux.
La Méditerranée est exploitable 365 jours par an
VL. C’est la même chose pour le développement du tourisme vert, notamment en période hivernale. Nous avons l’ambition de développer le tourisme de l’autre partie de saison parce que nous sommes persuadés que la Méditerranée est exploitable 365 jours par an ! Tout comme nos collines et notre patrimoine culturel. Je pense qu’on peut faire évoluer l’activité touristique grâce à notre engagement.
MP. Par nature, le Conseil départemental est l’échelon de la proximité. Mais, avec la réforme qui a conduit à créer un binôme, les électeurs ne savent plus qui les représente, notamment dans l’espace urbain. Notre canton est issu de la fusion des cantons de Grimaud et de Sainte-Maxime. Notre liste présente une répartition géographique parfaite avec Philippe à Cavalaire, Véronique à Sainte-Maxime, Marie-Catherine au Plan-de-la-Tour et moi-même à Saint-Tropez. En tant que remplaçant, je viendrai en appui de notre binôme et j’apporterai mon aide sur les dossiers sur lesquels je serai saisi. Élu depuis 2008 à Saint-Tropez je suis un Varois pure souche. J’ai aujourd’hui en charge le poste d’adjoint à la culture. Je possède une large expérience de la conduite des politiques culturelles. Aux côtés de Philippe Leonelli, je souhaite m’investir pour établir une offre culturelle à l’année, répartie harmonieusement sur le territoire du golfe de Saint-Tropez. Notre candidature n’est pas un choix d’appareil politique. Nous sommes ensemble parce nous nous connaissons bien. Pour moi, les élections départementales ne sont pas des élections politiques. Les citoyens votent pour ceux qui représentent l’expérience et la connaissance du territoire.
Le premier rôle du Conseil départemental, c’est le volet social ?
VL. En effet. Dans son action, le rôle social est très important. D’ailleurs, l’après pandémie sera prise en charge par les Départements et la présence de notre colistière Marie-Catherine Naeye, médecin, est un réel atout. Personnellement, je suis très sensible aux valeurs environnementales. Je m’engage donc à mettre tout en œuvre pour assurer cet équilibre dont nous avons besoin : développer notre tourisme, sources de revenus et d’emplois tout en conservant le respect et la qualité de vie. Femme d’engagement, j’agirai dans l’intérêt général et au plus près des valeurs qui sont les miennes.
Propos recueillis par Gilles Carvoyeur