Publié le 11 mai 2021 à 16h35 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 17h58
Alexandre Schultz exploite 18 ha d’amandiers sur le plateau de Valensole, comme beaucoup, il est dans l’expectative.
C’est un peu fataliste mais résigné qu’Alexandre Schultz ausculte régulièrement ses 4 000 arbres. « Le froid était tellement fort qu’on ne pouvait pas lutter, explique-t-il. Maintenant il n’y a plus qu’à attendre pour voir comment cela évolue. Je sais par expérience qu’il est très difficile de se prononcer à ce stade. L’an dernier j’avais déjà gelé et j’avais constaté que 80 % des amandons étaient touchés. Pourtant à l’issue de la saison j’avais ‘juste’ un déficit de production de 30 % par rapport à une année moyenne. Certaines amandes grossissent même si l’amandon est gelé. À l’heure actuelle, je constate que c’est très hétérogène dans mes parcelles. Il y a aussi des différences entre le haut et le bas des arbres »
Préparer le potentiel de récolte de l’année prochaine
D’un coup d’œil expert Alexandre Schultz arrive à distinguer les arbres qui ont plus souffert que les autres et n’évoluent pas normalement. Il continue cependant à prendre soin de ses plantations comme si elles n’avaient pas gelé. « Il ne faut pas faire l’impasse sur la protection phytosanitaire et la fertilisation car on commence déjà à préparer le potentiel de la récolte de l’année prochaine. Les amandiers sont des arbres fragiles vis-à-vis du climat, des maladies, ils sont imprévisibles et alternent souvent, révèle-t-il. Par expérience, je constate que mes cultures gèlent une année sur dix, que trois années sur dix ils sont touchés par la sécheresse et une sur deux par les maladies. Effectivement, cet épisode météorologique a été exceptionnel mais on ne peut pas encore savoir quelles en seront les conséquences. »
L’Espace Alpin
[(L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpin)]