Publié le 19 mai 2021 à 9h15 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 17h59
A l’approche de la Journée mondiale des abeilles, le 20 mai, de la Journée mondiale de la biodiversité, le 22 mai, et au cœur de la Semaine de l’Agriculture, les acteurs engagés se mobilisent sur le parc solaire de La Verdière (83), aux abords du Parc naturel du Verdon.

« HappySolaire » : un projet innovant de transhumance des abeilles
Née d’une rencontre entre France Nature Environnement, l’association Apicluster et Engie Green, cette initiative vise à mettre à profit l’étendue des terrains des parcs solaires. Ces vastes espaces , calmes et sécurisés sont adaptés au développement des colonies d’abeilles. Le projet est piloté sur le terrain par Apicluster, association basée à Marseille qui installe des ruchers au sein des entreprises en favorisant les pratiques apicoles respectueuses de l’environnement. Ce projet a également un volet social, en formant de nouveaux apiculteurs en transition professionnelle en favorisant ainsi leur insertion. En développant l’apiculture dans le territoire, «HappySolaire » favorise le développement durable de la région car les abeilles sont un maillon essentiel de la biodiversité. Les 30 ruches installées sur le parc de La Verdière en 2019 ont d’abord essaimé sur le parc de Charleval. Le principe est celui de la transhumance : l’apiculteur peut déplacer ses ruches en fonction des saisons pour obtenir du miel spécifique à chaque floraison. L’été, les ruches peuvent ainsi être transportées sur le parc solaire d’Esparron-de-Verdon (Alpes de Hautes-Provence) pour bénéficier de la lavande du plateau de Valensole. Trois autres parcs solaires, dans le Var et dans les Alpes-de-Haute-Provence, accueilleront bientôt des ruches.Le pastoralisme ovin, un véritable atout pour l’entretien du parc
Le parcours pédagogique : une mise en perspective historique, patrimoniale et écologique du parc
Lors de sa mise en service en 2013, le parc solaire de La Verdière était l’une des toutes premières installations de ce type en France. Engie Green a répondu à de nombreuses demandes de visites de la part de publics très divers (politiques, industriels, scientifiques, scolaires). Un parcours pédagogique a alors été mis en place autour du parc solaire, afin de permettre à tous les publics de découvrir le parc. Ces panneaux mettent en évidence l’insertion du parc solaire dans son écosystème, avec une mise en perspectives historique de l’activité du site. Il se caractérise notamment par les traces laissées par les anciennes charbonnières qui utilisaient les bois environnants pour la fabrication du charbon de bois. Sur le plan patrimonial, le projet a été conçu pour ne pas nuire au paysage et à la vue sur les châteaux de Provence, que l’on peut admirer depuis le belvédère au sud du parc. Enfin, les panneaux présentent la faune et la flore du site. «Qu’il s’agisse d’apiculture ou de pastoralisme, notre objectif est de mettre ce terrain clôt au service du développement durable du territoire. Loin d’être un espace sacrifié, le parc solaire est valorisé de multiples manières pour contribuer à la réalisation d’initiatives locales vertueuses et complémentaires», résume Romain Verron, responsable développement d’Engie Green. Émilie BALLARD[(