Publié le 7 décembre 2013 à 21h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h10
Michel Vauzelle, le président de la région Provence- Alpes-Côte d’Azur, ne cache pas sa satisfaction après la présentation de l’étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la métropole Aix-Marseille. « Je suis enchanté comme tous ceux qui aiment Marseille, d’entendre l’OCDE dire qu’il y a un potentiel considérable et de l’espoir ici. Des propos importants tenus par une organisation intergouvernementale dont l’objectivité est reconnue. Elle vient d’ailleurs dans son rapport sur l’éducation d’exprimer ses inquiétudes face à un système qui se révèle plus inégalitaire qu’il y a 9 ans. Un document qui montre à quel point l’ultra-libéralisme gagne du terrain sur le modèle républicain ».
Ce document sur la métropole, aux yeux du Président de Région, entre « dans les perspectives méditerranéennes tracées par le Président de la République à Malte. A savoir la Méditerranée ne trouve pas son compte dans des grandes réunions internationales mais dans des projets plus modestes.»
C’est dans ce cadre, poursuit-il « que François Hollande m’a demandé un rapport dans lequel il s’agissait de décliner des propositions d’actions liées aux problèmes les plus urgents : la formation professionnelle, la recherche et l’innovation, la micro-entreprise, l’économie sociale et solidaire, le forum des jeunes méditerranéens, la mobilité des jeunes, la coopération entre territoires, le rôle de la métropole Aix-Marseille-Provence et de son Port, la coordination avec l’autorité européenne. On le voit la France ne s’inscrit pas dans une logique néocoloniale mais bien dans le co-développement ».
Dans la logique de ce rapport, précise-t-il : « Le Premier ministre a annoncé que l’Etat débloquait 3 milliards pour la métropole, une métropole dont l’utilité est reconnue par l’OCDE ».
Pour Michel Vauzelle, « tous ces éléments doivent contribuer à la réflexion sur le rôle que la France veut voir joué par Marseille, cette ville qui a une place stratégique au centre de l’arc latin, plus proche du cœur de l’Europe industrielle que Gènes ou Barcelone avec la vallée rhodanienne ».
Il note également que « ce territoire a un fort potentiel en terme de technologies de pointe, avec Eurocopter (Airbus Helicopters), Rousset, Chateau-Gombert, Luminy, Aix Marseille Université (AMU)… Derrière la carte postale on voit bien les potentialités qui existent ici ».
En revanche l’OCDE pointe les problèmes du Grand Port maritime de Marseille (GPMM). « Il ne pourra prendre de l’ampleur que si l’on développe son hinterland, et là de grands travaux, que je demande depuis longtemps sont nécessaires. Il faut, en effet, développer le fret ferroviaire avec le contournement de Lyon, reprendre la ligne Marseille-Turin avec la percée du Montgenèvre. Elle doit se faire avant celle du Mont-Blanc, car les études de ce dernier coûtent aussi cher que le percement du Montgenèvre. Des projets coûteux, c’est vrai, et je rappelle à ce propos que nous avons obtenu de haute lutte, une ligne nouvelle vers Nice, qui pourra aussi permettre ensuite de développer les TER pour irriguer le reste de la région ».
Michel CAIRE