Publié le 1 juin 2021 à 11h24 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 18h01
Une récente déclaration des services de Jean Castex ont annoncé que la France autoriserait bientôt l’utilisation des extraits de chanvre, en particulier du cannabidiol (CBD) dans les produits finis. Après de très nombreux échanges avec les pouvoirs publics, l’Union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (UIVEC) se déclare ravi que ces débats aient abouti. Il faut dire que cette décision est synonyme d’ouverture d’un nouveau marché.
Cette nouvelle réglementation devrait prévoir l’autorisation de la culture, l’exportation et l’utilisation industrielle du chanvre, étendue à toutes les parties de la plante, mettant ainsi fin à la limitation de la valorisation des seules fibres et graines. Si on en sait davantage sur le statut non stupéfiant du CBD, l’utilisation commerciale de la fleur et des feuilles restera en revanche strictement proscrite, dans une volonté d’éviter une possible confusion avec les produits stupéfiants.
Lever le flou juridique dans lequel est plongée la France
Pour l’Union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (UIVEC), cette décision représente un réel pas en avant et prouve la volonté du gouvernement de lever le flou juridique dans lequel se trouve la France. Mais avant tout, c’est la garantie pour les consommateurs d’un accès à des produits sûrs, de qualité, conformes à la réglementation et d’origine France.
L’UIVEC souhaite rappeler que le cannabidiol (CBD) est une molécule non stupéfiante et non addictive principalement issue des fleurs de chanvre.
Il ne faut pas perdre de vue que ces nouveaux marchés du chanvre (alimentation, cosmétique ou encore les compléments alimentaires) représentent une importante source de création d’emplois et une opportunité économique majeure pour les agriculteurs, tout comme les acteurs industriels. « C’est une excellente nouvelle et un grand soulagement pour nos agriculteurs, nos entrepreneurs, nos acteurs économiques et industriels établis. C’est un signal très fort envoyé par le gouvernement et qui devrait faire avancer considérablement le développement d’une filière des extraits de chanvre assurant la qualité des produits aux consommateurs » explique Ludovic Rachou, président de l’UIVEC.
Près de 700 millions d’euros en France dès 2022
Au niveau des chiffres, les produits contenant du CBD connaissent en effet une forte croissance et devraient représenter un chiffre d’affaires aux alentours de 700 millions d’euros en France dès 2022 avec le seul marché des compléments alimentaires qui pourrait atteindre 630 millions d’euros d’ici 2025.
Bien que les discussions semblent avancer dans un sens commun, l’UIVEC rappelle que de nombreux points techniques, notamment concernant les normes de production, de distribution et de commercialisation, doivent encore être arbitrés.
Forte de son statut de leader européen des surfaces cultivées de chanvre, la France cumule tous les atouts nécessaires pour devenir le pays référent sur le marché des extraits de chanvre, dont le CBD. « Nous avons accumulé beaucoup de retard ces dernières années sur le secteur du CBD par rapport à nos voisins européens. Les acteurs économiques et industriels sont prêts à avancer et à proposer aux consommateurs des produits sûrs, certifiés et français », conclut Zoé Demange, déléguée générale de l’UIVEC.
Mathieu SELLER
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L’union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (UIVEC)
Cette union rassemble les acteurs économiques et industriels établis, représentatifs de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur du chanvre (producteurs, transformateurs, distributeurs, laboratoires et marques). Constituée dans un contexte favorable au développement et à l’encadrement du marché des produits contenant du CBD, les adhérents de l’UIVEC représentent, à date, plus de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulés et 15 000 emplois. L’UIVEC défend les intérêts des professionnels du secteur et œuvre pour garantir la sécurité et la qualité des produits aux consommateurs. )]