Publié le 11 décembre 2013 à 22h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h11
La Fédération syndicale unitaire a été créée en 1993 et fête ces 20 années d’existence. Elle est rapidement devenue « la Fédération syndicale majoritaire des personnels de l’Éducation nationale et tient depuis, un rôle de premier plan dans la Fonction Publique d’État. Elle occupe de fait une place singulière dans le paysage syndical français.» Plusieurs périodes ont rythmé la jeune histoire de la FSU née de « l’implosion » de la FEN (scission organisée par la direction fédérale de la FEN en 1992). La première décennie (1993-2003), celle de l’élan novateur contribua au renouveau du mouvement syndical français à tel point que certains évoquèrent alors, pour la Fédération dans son ensemble, une « entrée en scène fracassante » ; dans les départements, et notamment dans les Bouches-du- Rhône qui seront au cœur du colloque à travers les témoignages des anciens secrétaires départementaux, ce fut une « période héroïque».
Mettant alors en œuvre une réflexion syndicale « originale » et des pratiques militantes « renouvelées », la FSU réussit à établir des liens, des relais entre l’action syndicale et le mouvement social dans toute sa diversité tout en respectant l’autonomie de chaque composante. «Ce colloque souhaite mettre à (bonne) distance les événements pour mieux les comprendre. Prenant la mesure de l’ampleur des succès initiaux, très rapides, qui installent la FSU comme première fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture, il abordera aussi sans concession, les premières difficultés, ultérieures, perceptibles dès 1974… » Revenir sur les 20 ans de cette aventure collective permettra sans doute « de mieux explorer les chemins que la FSU doit encore parcourir pour conforter son développement et éclairer son avenir.» Pour ceux qui étaient en 1993 plus jeunes de vingt ans, engagés ou non dans l’action syndicale, et pour les plus jeunes qui les ont rejoints depuis, cette journée du 13 décembre permettra un retour réflexif sur leur engagement syndical respectif. Aujourd’hui la FSU continue son combat dans le mouvement syndical français et international pour l’unité et l’unification :
• unité de toutes les forces syndicales autour des revendications, car seule l’unité peut créer les conditions de l’action victorieuse (même si celle-ci n’est pas la condition suffisante)
• unification, car l’éclatement du mouvement syndical français en huit organisations différentes, parfois concurrentes est un élément de faiblesse pour tous les salariés. La FSU s’est prononcé à plusieurs reprises dans ses congrès pour la construction d’un « nouvel outil syndical ». La FSU entend faire vivre ses mandats et en particulier celui-ci.
«Autant de raisons pour inviter le public à venir nombreux débattre, au-delà de l’histoire singulière de la FSU, de l’avenir du syndicalisme en général».
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