Publié le 13 juillet 2021 à 8h13 - Dernière mise à jour le 11 août 2023 à 16h01
Après une année blanche liée à la Covid, les Rencontres d’Arles retrouvent artistes et publics pour une 52e édition. Aurélie de Lanlay, qui en est la directrice adjointe revient sur cet événement qui met en lumière « La » photo…
Destimed: C’est difficile de relancer la machine après plus d’un an ?
Aurélie de Lanlay: On a atteint notre vitesse de croisière. Quel plaisir de retrouver notre public. Pendant de longs mois tout le monde a navigué à vue faute de pouvoir tisser des liens. Les Rencontres c’est tout un écosystème autour de la photo. C’est ici qu’on parle projets, livres, expositions, bourses. Tout le monde revit, l’énergie est là. On est tous ensemble avec ce medium qu’est la photographie.
Est-ce que la pandémie a modifié la donne ?
La pandémie et le changement de direction ont imposé un jeu d’équilibre. On a joué la continuité tout en intégrant la Covid dans nos expositions en faisant rêver de voyages à l’instar de l’exposition sur les archives de l’Orient Express. Les Rencontres restent un témoignage sur le monde, un déclencheur d’émotions.
Un marqueur de notre temps ?
Les Rencontres évoquent à la fois les sujets sociétaux, sociaux et politiques. Le point commun est la photographie qui sert de révélateur pour toutes ces problématiques. Place des femmes, de l’homosexualité, représentation du corps noir, les acteurs d’une révolution au Soudan… La photo sert de narration pour tout cela.
2022 est déjà sur la table ?
On a déjà eu notre premier tour de table. Les réunions vont s’enchaîner. Les Rencontres vont poursuivre l’exploration des grandes questions sociétales mais je n’en dirai pas plus. En revanche on peut déjà révéler que nous aurons une vaste exposition sur les archives du Croissant Rouge (le pendant de la Croix rouge en pays musulmans) qui retraceront toute l’activité de l’ONG en contextualisant les photos d’archives.
Propos recueillis par Joël BARCY