Publié le 17 juillet 2021 à 11h25 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 19h20
Comme une calanque, il faut le chercher dans cette commune blottie entre mer et falaises. Comme une calanque il se mérite. Comme une calanque c’est une invitation au voyage. Le cinéma art et essai de Cassis est passé au numérique en 2013. Depuis, ses 116 places (hors Covid !) invitent les cinéphiles à découvrir de petites perles que l’on ne trouve pas toujours ailleurs. En guest-star l’opérateur projectionniste, Alexandre Khodja, dévoile les coulisses du ciné calanques.
Une histoire de famille
Depuis sa renaissance avec le numérique le ciné des calanques est une histoire de famille. La petite équipe travaille à l’unisson, débat de la programmation, invente des contenus pour séduire le plus large public de cinéphiles. «Les clients sont fidèles. Ils viennent de Cassis bien sûr mais aussi de Marseille ou Aix-en-Provence» pour trouver une programmation originale et la quiétude de cette petite salle. Une petite salle qui totalise quand même 13 000 entrées par an.L’esprit des frères Lumière
A Cassis on veut garder intact la surprise qu’ont pu vivre les spectateurs avec les premières images animées des frères Lumière et ce train qui rentre en gare de la Ciotat. «Cette magie du cinéma, cet héritage doivent perdurer à travers la recherche de films indépendants, étrangers ou non, mais avec un contenu qui interroge des images, des bandes sonores et des acteurs qui marquent les esprits.»Carte blanche
Les cinéphiles avertis peuvent aussi défendre un film indépendant qui les a interpellés. C’est l’opération ciné-passion où une carte blanche est laissée au spectateur pour projeter le film de son choix, moyennant validation avec le distributeur. «Le programmateur d’un jour vient défendre son film avant la projection et un débat s’ensuit, parfois animé, lorsque tout le monde ne partage pas son avis.» Alors que le rideau va bientôt retomber sur Cannes, ces petits espaces montrent que le cinéma est bien vivant, qu’il fait partie intrinsèquement de nous-mêmes. Mais il ne faudrait pas que la Covid et les plateformes nous le fassent oublier.La programmation en juillet. 2 séances aussi en plein air chaque semaine
