Publié le 15 décembre 2013 à 22h57 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h11
Patrick Mennucci et les têtes de listes sont allés, ce dimanche 15 décembre, à la rencontre des citoyens sur le Vieux-Port de Marseille. Le candidat PS à la mairie de Marseille sera tête de liste dans les 1/7 dont il est le maire sortant. Eugène Caselli se présentera dans les 2/3, Marie-Arlette Carlotti, dans les 4/5, Annie Levy-Mozziconacci dans les 6/8, Nathalie Pigamo dans les 9/10, Christophe Masse dans les 11/12, Garo Hovsepian dans les 13/14 et Samia Ghali dans les 15/16.
Patrick Mennucci s’adresse à Europe Écologie Les Verts (EELV) : « Ils ont vocation à nous rejoindre dès le premier tour ». Concernant le Front de Gauche, appel est lancé pour un accord au 2e tour. « Je dois rencontrer Jean-Marc Coppola dans les jours à venir ». Puis d’avoir un mot particulier pour Marie-Arlette Carlotti et Christophe Masse : « Ils ont une tâche extrêmement importante puisqu’ils sont dans les secteurs qui peuvent faire la bascule et ainsi nous permettre d’avoir la majorité ». Avant d’expliquer : « Nous finissons, avec la présentation des têtes de liste, une première étape, nous travaillons maintenant à la constitution des listes, sachant que tout est encore ouvert en fonction de de ce que décidera EELV. Mais on peut déjà dire que la diversité sera entièrement assumée dans chaque secteur de Marseille, les immigrations successives seront présentes sur nos listes ».
« Les 25/45 ans sont sous-représentés à Marseille »
Puis de s’en prendre à Jean-Claude Gaudin, maire sortant UMP : « A mode de comptage constant le nombre de chômeurs a augmenté ». De plus, « alors que toutes les grandes villes de France voient, dans leur pyramide des âges, celle des 25/45ans, la plus dynamique sur-représentée, elle est sous-représentée à Marseille ».
Samia Ghali, maire sortante des 15/16 avance : « Cette ville est divisée, connaît une fracture entre le Nord et le Sud, nous voulons la rendre une et indivisible. Il ne doit plus y avoir de différences en matière d’emplois, de transport, d’éducation, de logement. Les jeunes des quartiers populaires ne sont pas destinés à être chômeurs toute leur vie. Mieux, il faut enfin prendre conscience que cette jeunesse est une chance, que c’est elle qui pourra donner un nouveau souffle à cette ville ». Puis, une nouvelle fois, elle fera entendre sa différence : « J’ai rejoint Patrick Mennucci sur des valeurs. Je l’ai rejoint en expliquant qu’après avoir mené campagne avec la population, il n’était pas question pour moi de ne pas retrouver toute la diversité marseillaise sur les listes. Ainsi, dans les 13/14, je souhaite que la deuxième place soit décidée par les instances nationales du PS ». Une déclaration qui suscitera une série de réponses.
Marie-Arlette Carlotti considère notamment : « Il n’y a pas de quota sur les listes, elles se construisent en prenant compte de la diversité. Et puis il ne faut pas oublier que nous avons aussi des discussions sur le projet municipal et la métropole ».
Eugène Caselli d’indiquer à ce propos qu’il a remis au gouvernement une lettre indiquant que MPM est prêt à entrer dans un groupement d’intérêt économique (GIE) afin de poursuivre la dynamique lancée avec l’année Capitale.
Christophe Masse estime pour sa part : « Aujourd’hui, nous sommes en phase de discussions, et nous allons trouver des solutions, les meilleures possibles. Car enfin, qui pourrait croire que les 2e et 3e places vont nous empêcher de gagner? ».
Tandis que Garo Hovsepian maire sortant des 13/14, insiste sur l’importance de gagner pour mener une autre politique : « Il faut sortir de cet immobilisme, il faut redonner une dynamique à cette ville car la jeunesse souffre dans nos quartiers ».
Cette campagne devrait permettre de découvrir une nouvelle figure sur la scène politique, Annie Levy-Mozziconacci . « Aujourd’hui, je m’engage dans les 6/8, là où j’habite, contre un ennemi : le FN et un adversaire, Jean-Claude Gaudin. Je suis médecin et c’est important d’en avoir un dans l’équipe car cela peut aider à lutter contre la gangrène de la pauvreté ; la schizophrénie entre le Nord où je travaille et le Sud où j’habite ; à soigner l’aspect circulatoire car nous sommes au bord de l’AVC. Et je n’accepte pas que l’on se satisfasse de chirurgie esthétique quand il faut réanimer la ville ».
Nathalie Pigamo de son côté rappelle que toute partie de jeunesse n’a connu que Jean-Claude Gaudin à la tête de la mairie de Marseille et « il est temps que cela change ».
Michel CAIRE