Publié le 2 septembre 2021 à 17h47 - Dernière mise à jour le 1 novembre 2022 à 14h54
Ce 3 septembre, à l’Orange Vélodrome, se tiendra le Forum des entrepreneurs dont le thème, cette année, sera « le temps de l’engagement », avec en tête d’affiche politique, Xavier Bertrand. Une manifestation qui marque la rentrée de l’UPE 13. Occasion pour son président, Philippe Korcia, au-delà du Forum, de faire un point sur la rentrée.
«L’an dernier, en pleine épidémie, nous avons évoqué lors de notre forum la question du rassemblement, cette année, nous plaçons cette édition sous le signe de l’engagement», indique Philippe Korcia, le président du syndicat patronal, UPE 13 «le premier Medef de France», précise-t-il.
Il évoque cette période de crise comme d’un véritable tsunami: «Nous avons traversé l’inimaginable. Il importe maintenant de rebondir, de permettre aux entreprises de continuer à créer de la richesse». précise que «sur 2020 on compte 35% de dépôts de bilan en moins.» Un phénomène, précise-t-il, «notamment dû aux aides de l’État que je remercierais ».
Pour le président de l’UPE 13: «La situation des entreprises n’est pas mauvaise, elles disposent d’une trésorerie importante grâce au « quoi qu’il en coûte ». Lequel prend fin, une décision à laquelle je suis favorable car nous sommes là pour créer de la richesse, pas pour être aidés par l’État». Il précise toutefois: «Des entreprises, notamment du secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration vont se retrouver face au mur de la dette. Il va falloir du crédit à long terme pour leur permettre de rembourser».
La crise un formidable accélérateur de tendances
Philippe Korcia considère également: «Si la crise Covid a profondément bouleversé le quotidien des individus et des organisations, elle se révèle également être un formidable accélérateur de tendances.» Il avoue à ce propos avoir été impressionné «par la rapidité avec laquelle CMA-CGM a su mettre 80% de ses effectifs en télétravail». «Les entreprises, poursuit-il, ont un rôle majeur à tenir face aux défis du XXIe siècle et elles doivent se saisir de cette opportunité pour reconstruire des économies plus durables, plus résilientes et plus inclusives».
Que l’État se penche sur le coût du travail
Il insiste sur l’importance des PME/TPE: «85% des entreprises de notre territoire comptent moins de 25 salariés. Nous avons également des entreprises de renommée mondiale. Il faut que ces dernières aident notre tissu de petites entreprises».
Souhaite que l’État se penche sur le coût du travail. «Je ne veux pas que l’entreprise fabrique des travailleurs pauvres, il vaut donc mieux augmenter les salaires que payer des charges. C’est le message que je ferais passer au Président de la République». Même s’il reconnaît que l’impôt a permis de financer la crise il faut, selon lui: «Trouver des solutions pour être plus volontaristes».
Concernant le pass sanitaire Philippe Korcia se veut optimiste: «Nous avons énormément de collaborateurs qui sont vaccinés. Après, nous ne sommes pas là pour obliger nos salariés à se vacciner. Dans ce cadre un groupement d’entrepreneurs propose que les entreprises aident les salariés qui ne souhaitent pas se vacciner à se tester avec la Médecine du travail. Une entreprise c’est une équipe, on ne lâche pas un joueur au milieu du match». Évoque l’impact du pass sur la fréquentation des bars, cafés, restaurant: «Nous avons fait une étude sur une centaine d’établissements il y a une baisse de 10 à 25% du chiffre d’affaires sur les 15 premiers jours mais cela s’estompe».
Mettre en lumière les entreprises du territoire
Philippe Korcia en vient au « Forum des entrepreneurs « qui compte déjà plus de 2 000 inscrits. «Nous avons voulu mettre en lumière les entreprises du territoire à partir de trois thèmes: l’économie, la santé et la jeunesse, détaille-t-il, et ainsi avec Xavier Bertrand qui fut ministre de la travail mais aussi de la santé, nous allons parler de la crise, de sa gestion. Et puis je tiens beaucoup à l’Europe, nous allons en parler avec Michel Barnier». Également au programme: «Deux grands entrepreneurs français, le Marseillais -aujourd’hui New-Yorkais- Jonathan Cherky, fondateur de Contentsquare qui détient la plus grosse levée de fonds de l’histoire de la French Tech avec 500 millions de dollars en 2021 et David Layani, président-fondateur du groupe Onepoint, spécialisée dans la transformation numérique des entreprises. Le groupe, présent dans 8 pays, génère 300 millions d’euros de chiffre d’affaires et ambitionne 1 milliard en 2024».
Enfin Philippe Korcia considère que les aides annoncées par le Président de la République sont «un geste important, appréciable et très attendu», ajoutant: «Il faut que l’argent soit utilisé contrairement à ce qui a pu se produire avec l’Anru et, pour cela, il faut très vite des appels d’offre».
Michel CAIRE
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