Publié le 8 septembre 2021 à 16h14 - Dernière mise à jour le 1 novembre 2022 à 14h55
Le Groupe SOS a réuni à bord du « Kraken » 3 associations partenaires, Wings of the Ocean avec une trentaine d’équipiers à bord du 3 mâts amarré au Vieux Port, Planète urgence, une ONG dont la mission est la préservation des forêts et de la biodiversité en danger et enfin l’association, « les Amis du Marais du Vigueirat » , qui gère une réserve naturelle, en Camargue. Associations sur lesquelles nous reviendrons.
Jean-Marc Borello, président du directoire du Groupe SOS est à Marseille, ville qui abrite le Congrès Mondial de la nature jusqu’au 11 septembre, pour présenter les actions du groupe, en termes de développement durable. Groupe qui est surtout connu pour ses actions dans le social et le médico-social. Entretien. Le groupe SOS est né à Marseille, c’est une structure de l’économie sociale et solidaire. Comment avez-vous réussi à obtenir un tel développement jusqu’à devenir l’un des premiers groupes dans le domaine médico-social et social ? On a simplement essayé de répondre aux besoins de notre environnement, c’est-à-dire, lutter contre les exclusions. Cela a commencé par s’occuper des personnes qui étaient dépendantes des produits toxiques. Puis, nous nous sommes occupés des malades du Sida, des malades, tout court. Ensuite, nous sommes intervenus en direction des personnes âgées, des enfants en situation de difficultés sociales. Aujourd’hui nos missions concernent des territoires en difficulté. Nous essayons de répondre aux différentes fractures, sanitaires, sociales, économiques et, nous avons développé des solutions originales. Dans ce cadre, chaque fois que nous avions l’occasion de le faire, évidemment, nous nous intéressons à la diversité, la préservation, de la faune et de la flore. Mais cela ne fait que depuis 5 ans par rapport à la trentaine d’années du Groupe… Pourquoi êtes-vous au Congrès mondial de la nature? Parce que nous avons ici 3 structures qui sont les marais du Vigueirat, la gestion d’un espace naturel en Camargue, le bateau sur lequel nous sommes le Kraken avec l’association Wings of the Ocean et, Planète Urgence, qui interviennent à l’occasion du Congrès puisque leur vocation première c’est la préservation de la biodiversité, de la nature, des océans. Le Groupe SOS, qui a plus d’un millier de salariés, gère des dispositifs aussi étonnants que les écoles de paysagistes, les lycées agricoles, des dispositifs de fermes d’avenir, donc, de l’agriculture bio, de la permaculture, de l’enseignement, de la recherche et, évidemment, les océans et la mer parce que le Groupe SOS est bien né, par sa première structure, à Marseille, il y a bientôt 30 ans. Au sein du groupe, avez-vous des actions en direction du développement durable? Il y a d’une part, les actions qui sont menées à travers les associations spécialisées et puis il y a la pratique du groupe, qui, comme tout groupe -qui a un CA de plus de 1 milliard d’euros et 25 000 salariés- doit gérer correctement ses achats, ses constructions, les modèles énergétiques, etc. Il y a évidemment, dans le Groupe SOS, depuis très longtemps, une politique d’achat durable, une charte sur les achats qui a été signée avec le ministère des finances. Nous essayons d’acheter mieux, de dépenser moins, d’avoir des alternatives en matière d’énergie, 95% de l’énergie de nos établissements est verte et d’origine française. Donc, nous essayons d’être vertueux, déjà en tant que Groupe SOS, en tant qu’entreprise et des développements au-delà avec des actions spécifiques, comme le Marais, Wings of the Ocean et Planète urgence. Derrière cette participation au Congrès mondial de la nature, vous avez un plan pour l’urgence de la lutte contre le réchauffement climatique? Notre plan, vous savez c’est la fable du colibris qui, confronté à un incendie de forêt,est allé chercher une goutte d’eau et ramener sa goutte d’eau, pour l’éteindre. Comme on lui faisait remarquer que cela ne faisait qu’une goutte d’eau, le colibri a répondu que si c’était une goutte et que chacun participait à hauteur d’une goutte d’eau on finirait par éteindre les incendies. La maison SOS sait faire, sait gérer, il y a plus de 1 000 salariés, c’est 150 sites différents, c’est la formation, la sensibilisation des élèves des écoles, qui vont passer sur ce bateau et qui vont découvrir le niveau de pollution plastique des océans et qui, sans doute, demain, ne jetteront pas leur canette de coca ou leur bouteille plastique d’eau minérale sur une plage, parce qu’ils comprendront qu’elle finira d’abord dans le ventre d’un poisson et, ensuite, dans le ventre de ceux qui l’on pêché, c’est-à-dire le nôtre. Ce bateau, bien sûr, vous permet-il de sensibiliser le grand public? Évidemment, le bateau est un flat ship important parce que les opérations de dépollution ont lieu souvent sur les côtes, entre autres, de Méditerranée. Dans chaque ville portuaire, plus de 9 000 bénévoles organisent des actions de dépollution, de ramassage des plastiques c’est pour cela que nous avons ce bateau… 210903-001_jean-marc_borello_president_du_groupe_sos.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO Signaler un contenu ou un message illicite sur le site