Publié le 4 décembre 2021 à 22h32 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h28
Au terme d’une campagne réussie Valérie Pécresse devient la candidate Les Républicains à la présidentielle. De sa capacité à résister aux sirènes droitières dépend maintenant la crédibilité de sa campagne.
Le score est sans appel avec 60,95% des voix contre 39,05% pour Eric Ciotti avec un taux de participation de 82,12%, légèrement en hausse par rapport au premier tour. Mais, la campagne ne s’annonce pas pour autant comme un long fleuve tranquille pour Valérie Pécresse -qui vient d’être désignée, par les militants, candidate Les Républicains pour la présidentielle, ce samedi 4 décembre- car elle devra subir la pression d’Eric Ciotti qui entend bien continuer à faire passer ses idées dans la campagne. Il appelle ainsi la candidate à mener «une campagne de clarté absolue contre le macronisme» faisant l’apologie «d’une droite claire, forte, sans compromission». Une parole qui aura d’autant plus de poids qu’Eric Zemmour est lui aussi passé à l’offensive. Dès les résultats publiés il devait s’adresser aux électeurs d’Eric Ciotti: «Nous pouvons faire ensemble des choses inoubliables. Nous allons les faire. Vos pouvez compter sur moi et je sais que c’est réciproque. Je vous attends demain, bientôt».
Alors au terme d’un sans faute lors de cette primaire Valérie Pécresse est la première femme candidate LR. Et c’est, à priori, l’adversaire la plus redoutable pour Emmanuel Macron. Mais pour cela il faudra, comme elle l’a lancé, que la droite républicaine soit de retour. Il lui faudra éviter, maintenant qu’elle est en première ligne, les dérives droitières qui ne feront que nourrir ses adversaires RN et Eric Zemmour. C’est à ce prix là qu’elle pourrait atteindre le second tour de la présidentielle. Mais le choix de Nice, annoncé par Eric Ciotti, pour lancer la campagne, la ville de Christian Estrosi -qui a quitté voilà peu LR pour rejoindre Horizon d’Édouard Philippe- relève plus du règlement de compte à OK Corral que d’une ambition nationale.
Michel CAIRE