Publié le 7 décembre 2021 à 19h09 - Dernière mise à jour le 3 novembre 2022 à 11h52
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) s’inquiète des premières conséquences de la 5e vague de la pandémie sur l’activité des TPE-PME, et plaide pour des mesures d’urgence au profit des secteurs concernés. «Ce que l’on ne voulait pas revivre est en train de se reproduire», interpelle Alain Gargani, président de la CPME Sud.
Les premières conséquences économiques liées aux craintes et incertitudes en raison de la situation sanitaire apparaissent. Conséquences sur l’événementiel tout d’abord, avec plus de la moitié (56%) des événements programmés en décembre, qui sont annulés selon le SAE (Syndicat des Activités Événementielles). «Un revers pour l’ensemble des professions qui en dépendent, comme les traiteurs qui réalisent une part très conséquente de leur chiffre d’affaires sur la période de fin d’année.»
Les salles de sport, dont le redémarrage se faisait doucement, sont également frappées et se retrouvent de nouveau en première ligne des annulations. Il en est de même pour l’hôtellerie-restauration : une enquête menée par l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie restauration) révèle que les annulations pour les semaines à venir sont constatées par 65% des professionnels. Un chiffre sans appel.
Une trésorerie de secours
Dans ce contexte, la CPME plaide pour que «soient remises en place -au-delà de l’ »aide aux coûts fixes »- des aides sectorielles ciblées sur les entreprises qui subissent les plus fortes baisses d’activité. L’idée n’est pas de revenir au « quoi qu’il en coûte », dévastateur pour les finances publiques, mais plutôt de parachuter en urgence une « trésorerie de secours » pour les plus en difficulté.»
80 % des entreprises sont confrontées à la hausse des matières premières
C’est sans compter qu’au-delà de ce contexte lié à la menace de la cinquième vague, «1/3 des chefs d’entreprise sont inquiets à l’idée d’avoir à rembourser leur Prêt garanti par l’État (PGE) en raison de la durée de remboursement fixée a 4 ans.» Un délai que beaucoup jugent insuffisant, d’autant plus que 80 % des entreprises sont confrontées à la hausse des matières premières et de l’énergie, carburant compris.
«La question qui se pose est de savoir comment les entreprises peuvent gérer cette hausse des prix ? En la répercutant sur leur clientèle, donc sur leurs prix de vente ? Seules 10 % d’entre elles ont réajusté leur prix de vente. Donc au final, cela représente très peu d’entreprises. Pour les autres, soit 90 %, cela signifie qu’elles puisent dans leurs marges, donc qu’elles réalisent moins de bénéfices. Et comme leur endettement a augmenté, les difficultés restent plus que jamais présentes», commente Alain gargani.
Augmentation des prix ? Réduction de la consommation d’énergie ? «Une chose est sûre : les chefs d’entreprise vont, une fois encore, devoir faire preuve d’adaptabilité.»
La rédaction
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