Publié le 15 décembre 2021 à 7h44 - Dernière mise à jour le 3 novembre 2022 à 12h34
Michel Marcelin, directeur de recherche émérite CNRS, au Laboratoire d’astrophysique de Marseille (Aix-Marseille Université / CNRS / CNES), a été élu à l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille. Il occupera le fauteuil n°12, où il succèdera au Dr. Bruno Argémi, médecin endocrinologue et biologiste. Ce fauteuil fut jadis occupé par Jacques Blanpain, directeur de l’Observatoire de Marseille, au moment de la révolution française. Ses deux derniers ouvrages, «Cosmographie» et «Ciel», sont parus en octobre 2021 chez Hachette. Passionné par le ciel dès l’adolescence, il a eu la chance de pouvoir en faire son métier.
Michel Marcelin commence à observer le ciel dès son plus jeune âge et construit sa première lunette astronomique à 14 ans. Ses observations du ciel sont rapportées par la presse et la télévision régionales. On est alors en 1968, et la traditionnelle distribution des prix ne peut avoir lieu en raison des perturbations liées aux événements de mai. L’association des parents d’élèves de son lycée décide néanmoins de récompenser ce bon élève en lui remettant un chèque afin qu’il puisse s’acheter un instrument d’observation plus performant.
Il obtient un bac scientifique à l’âge de 16 ans et entre en classes préparatoires aux grandes écoles, au lycée Thiers à Marseille. Il intègre l’École normale supérieure de Cachan en 1972 et réussit l’agrégation de physique en 1975 -il a alors 21 ans-, avant de suivre un DEA (Diplôme d’études approfondies) d’astrophysique à l’observatoire de Meudon, son premier contact avec le monde de la recherche.
En 1977, une bourse du CNES (Centre national d’études spatiales) lui permet de continuer dans la recherche au Service d’aéronomie de Verrières-le-Buisson, où il soutient, en 1978, une thèse de 3e cycle sur l’étude de l’exosphère de Vénus observée par les sondes soviétiques Vénéra. Il part ensuite à l’observatoire de Marseille pour y étudier les galaxies, auxquelles il va consacrer l’essentiel de sa carrière. Entré au CNRS comme chargé de recherche en 1981, il soutient en 1983 sa thèse d’État consacrée à l’étude des champs de vitesses de galaxies avec un interféromètre de Fabry-Perot.
Directeur adjoint de l’observatoire de Marseille de 1996 à 2000, il intègre cette année-là la collaboration Antarès, qui étudie les neutrinos, particules insaisissables émises par de nombreux astres, dont le Soleil, et qui traversent notre corps par milliards à chaque seconde.
De 2012 à 2016, il préside la section « Système solaire et univers lointain » du Comité national de la recherche scientifique, chargée notamment du recrutement et du suivi de la carrière des chercheurs en astrophysique au CNRS. Et de 2017 à 2021, il est chargé de mission scientifique auprès du HCERES (Haut Conseil d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur).
Depuis plus de quarante ans, Michel Marcelin a pu observer le ciel sur de nombreux télescopes internationaux : dans le Caucase, en Arménie, à Hawaï, au Chili, et bien sûr en Haute-Provence près de sa ville natale.
Auteur et co-auteur de plus de 200 publications dans des revues spécialisées, il a également participé à la diffusion des sciences au travers de conférences grand public, d’expositions et par la publication de six ouvrages de vulgarisation d’astronomie chez Hachette, dont L’Astronomie, Prix du Livre d’astronomie de Haute-Maurienne en 1991 et cinq fois réédité entre 1988 et 2004. L’ensemble de ses activités de diffusion a été récompensé en 2007 par le Prix de la diffusion scientifique dans le cadre du 6e Festival des Sciences et des Technologies de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Ses deux derniers ouvrages, «Cosmographie» et «Ciel», sont parus en octobre 2021 chez Hachette. Le premier s’adresse à un public jeune en répondant à des questions sur l’astronomie et l’espace avec des illustrations de style BD, le deuxième présente les phénomènes observables dans le ciel, de jour (arc-en-ciel, halos, gloire, rayon vert, nuages,…) comme de nuit (aurores polaires, étoiles filantes, Voie Lactée, constellations,…) avec une sélection des plus belles photos illustrant ces phénomènes célestes et en y ajoutant le point de vue de l’astronaute, lorsque ces phénomènes peuvent être vus depuis l’espace.
La rédaction
[(L’Académie de Marseille a pour but affiché de faire rayonner l’image de Marseille et s’efforce, depuis près de trois siècles, de transmettre un message de culture scientifique, littéraire et artistique.
Elle reste profondément attachée à ses missions de défense des langues française et provençale ainsi qu’à faire rayonner l’image de Marseille.)]
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