Publié le 25 janvier 2022 à 20h46 - Dernière mise à jour le 4 novembre 2022 à 12h30
Le tribunal administratif de Marseille a rejeté aujourd’hui la demande du syndicat Force Ouvrière de suspendre l’arrêté de réquisition pris par la Préfecture de Police des Bouches-du-Rhône. Il a également souligné le manque d’éléments permettant d’établir les risques encourus par la population en termes de sécurité sanitaire par l’accumulation des ordures ménagères dans les rues de plusieurs communes du territoire.
La Métropole Aix-Marseille-Provence a pris connaissance de cette décision judiciaire et en prend acte. Toutefois, la Métropole a décidé de déposer, dès ce soir, une seconde requête auprès du Préfet de Police «afin de solliciter une nouvelle réquisition, étayée de nombreux documents permettant aux représentant de l’État de justifier la situation gravissime subie par les Marseillais en matière de santé publique.»
Par ailleurs, la Métropole a engagé une action devant le tribunal administratif afin d’obtenir la condamnation du syndicat Force Ouvrière «pour faire cesser le blocage des garages et des centres de transfert, qui empêche les non-grévistes de travailler librement, conformément à la loi, et à défaut d’y déférer spontanément avec le concours de la force publique.» En effet, souligne la métropole : «Ces blocages illégaux menés par des individus encagoulés sont aujourd’hui à l’origine de l’accumulation de près de 3 000 tonnes d’ordures ménagères sur la voie publique.»
Yves Moraine, porte-parole de la Métropole dans la gestion du conflit avec le syndicat majoritaire déclare: «Marseille ne doit pas être une zone de non droit. On ne peut accepter que les actions illégales d’une dizaine de personnes contraignent 860 000 Marseillais à vivre au milieu des rats et des tas d’immondices. Nous ne lâcherons rien pour lutter contre ces méthodes indignes et d’un autre temps !»
La rédaction