Publié le 19 février 2022 à 7h30 - Dernière mise à jour le 4 novembre 2022 à 15h22
Élisabeth Bertelli vient de rejoindre M Capital forte d’une expérience de plus de 30 ans en banque d’affaires et private equity. Elle a en effet participé, entre autres, à la création de Viveris Management (aujourd’hui Smalt capital) et de nombreux fonds d’investissement comme les Fonds d’innovation Innoveris et de proximité Neoveris de la Caisse d’Épargne, le Fonds Altermed ou encore R2V, le Fonds d’amorçage. Engagée dans le développement et l’attractivité de son territoire, elle intègre en 2015, le cabinet de la Présidente du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône. Elle y occupe les fonctions de conseiller spécial, en charge notamment des délégations finances pour un budget de près de 2,4 Milliards d’euros et de 8 000 personnes. En 2021, elle est nommée Directrice générale adjointe de l’Agence de Tourisme Départementale : Provence Tourisme. Entretien.
Destimed: Qu’est-ce qui a motivé votre décision de rejoindre M Capital région Sud?
Élisabeth Bertelli: Reprendre une activité opérationnelle était mon souhait depuis 2 ans. Je me suis rapprochée de cette équipe, bienveillante, que je connais depuis longtemps, qui valorise la prise d’initiative, l’entrepreneuriat et qui porte des valeurs fortes pour une entreprise plus juste, pour un impact carbone minimum et un partage de la valeur créée, qu’elle soit professionnelle, sociétale ou individuelle. Autant de raisons qui font que j’ai rejoint avec plaisir M Capital pour aider à investir les fonds qu’ils ont créés avec la Banque Européenne d’Investissement et la Caisse d’Épargne Côte d’Azur, la métropole de Nice et la CCI de Nice. Ils ont levé 45M€, en dettes, pour un 1er closing, à investir dans les 4 prochaines années, pour une durée 12 ans. Le fonds a été lancé au 2e trimestre 2021.
Pouvez-vous nous en dire plus sur M Capital?
C’est une société de gestion dont le siège social est à Toulouse et rayonne sur toute la France. Créée en 2002 elle gère près de 600 millions d’encours. Le groupe, indépendant, est aussi implanté sur Paris, Nice, Montpellier et Bordeaux et sous peu Marseille. Elle est spécialisée dans le financement des PME et des ETI. Elle couvre quatre métiers : la dette privée, la prise de participation dans des entreprises matures (private equity), le Venture (capital amorçage) et l’immobilier(fonds propres dans les opérations de promotion, co-promotion, vente d’immobilier résidentiel).
Quelle est votre mission?
J’ai pour mission principale d’identifier les porteurs de projets éligibles au Fonds Tourisme Côte d’Azur (FTCA) pour le département du VAR. Je participe d’autre part au déploiement du dispositif Obligations Relance et à la levée de fonds en Région Sud. Le FTCA couvre les Alpes-Maritimes et le Var pour des opérations concernant le nautisme, la restauration, les loisirs, la montagne, l’œnotourisme, l’hôtellerie, y compris de plein air- , la parfumerie et, le tourisme d’affaires. Nous intervenons aussi sur l’habitat insolite: les cabanes dans les arbres, les yourtes… On le voit, notre objectif est d’accompagner la transformation de l’offre touristique sur la Côte d’Azur en valorisant la diversité des expériences et des usages, tout en développant un tourisme durable et responsable. Quand je suis arrivée il y avait déjà des projets en instruction , ainsi, en 2021, le Fonds Tourisme Côte d’Azur a déjà financé 4 projets dont le restaurant Loulou à Roquebrune-Cap-Martin ou encore le centre sportif Allin Academy à Villeneuve-Loubet.
La Covid a-t-elle eu un impact négatif sur votre secteur d’activités?
Je ne peux pas le dire puisque je n’étais pas sur le terrain à ce moment-là mais je constate que l’équipe a étudié depuis le démarrage pour 450 millions de projets dans le Var et les Alpes-Maritimes. Nous présentons 3 dossiers au prochain comité d’investissement pour près de 8 M€ et les projets continuent d’arriver. Alors, force est de constater que par notre rigueur, notre agilité, nos compétences, notre champ d’intervention, nous sommes un outil en effet indispensable de la relance pour notre région Sud. Il est à noter que la création du FTCA avait été envisagée bien avant la crise sanitaire. Cette dernière ne fait que légitimer son intérêt.
Propos recueillis par Michel CAIRE