Publié le 25 février 2022 à 9h08 - Dernière mise à jour le 4 novembre 2022 à 15h48
Pour Renaud Muselier: «on ne peut pas demander aux citoyens d’aller voter et exclure leurs représentants potentiels du scrutin», il met donc en place une banque des parrainages. Concernant l’Ukraine il plaide en faveur de l’unité de l’Europe et d’une stratégie multilatérale pour faire reculer Poutine.
Renaud Muselier, à la veille de la plénière du Conseil régional Provence-Alpes- Côte d’Azur qui se tient ce vendredi 25 février, a mis tout particulièrement l’accent sur le conflit en Ukraine: «La Russie, de façon unilatérale, a décidé d’attaquer l’Ukraine. La guerre éclate, sur le continent européen, à nos portes. Pour le monde libre, nous avons 2 obligations : l’unité de l’Europe pour faire face à la guerre et une stratégie multilatérale pour faire reculer Vladimir Poutine». Il devait également déclarer sur son compte twitter: «La réaction du Président de la République Emmanuel Macron à l’acte de guerre russe en Ukraine est à la hauteur de la situation. Oui, l’unité européenne et la réponse par le multilatéral sont la clef de notre opposition à Vladimir Poutine. La paix sur le continent européen en dépend». Il précise que ce conflit ne manquera pas d’avoir, s’il se prolonge, un impact sur le quotidien des européens: «Le robinet de gaz peut être coupé, ce conflit va donc avoir un impact sur le prix du pétrole. L’Ukraine c’est aussi un grenier à blé de l’Europe»
Inciter à parrainer un candidat à la présidentielle avant le 4 mars
Concernant la Présidentielle, Renaud Muselier a fait plusieurs annonces. Il a ainsi indiqué qu’il rendrait publique sa position ce dimanche. Pour lui: «On ne peut pas demander aux citoyens d’aller voter, et exclure leurs représentants potentiels du scrutin. J’ai écrit aux maires de la Région Sud pour les inciter à parrainer un candidat à la présidentielle avant le 4 mars, même sans partager leur engagement politique».
«Nous nous sommes rendus compte qu’un certain nombre de conseillers régionaux n’avaient pas donné leur parrainage», explique-t-il. Parmi eux Pierre-Paul Léonelli, président du groupe majoritaire en fait partie, précise Renaud Muselier qui ajoute: «Ex LR, président du groupe majoritaire comprenant 84 élus de 11 tendances, il me paraissait difficile de soutenir un candidat tant je me devais d’être respectueux des uns et des autres mais maintenant la question est différente». D’où l’idée de mettre en place une banque des parrainages s’adressant aux maires comme aux élus régionaux. «Les parrainages seront ventilés en trois », indique le président de Région.
Réformer le système
«Nous avons toujours combattu Le Pen et Mélenchon, nous n’avons pas adhéré aux propos de Zemmour. Mais il n’est pas possible qu’un Lassade dispose de ses 500 signatures et que ce ne soit pas le cas de Zemmour, Le Pen et Mélenchon. Ils représentent quelque 40% des intentions de vote, le fait qu’ils ne soient pas présents affaiblirait l’institution. Il faut qu’ils soient candidats et que nous les combattions politiquement», affirme-t-il. Pour lui, au-delà de l’urgence de permettre à ces trois personnes d’être candidates, il importe de «réformer le système».
Michel CAIRE