Publié le 3 mars 2022 à 13h10 - Dernière mise à jour le 4 novembre 2022 à 15h50
Ce vendredi 4 mars se tiendra le Conseil municipal de Marseille avec 76 questions à l’ordre du jour au rang desquelles les orientations budgétaires mais aussi le Sommet européen des Régions et des Villes qui se déroule à Marseille les 3 et 4 mars, le développement du tri sélectif ou encore Le projet de ZFE-m du centre de Marseille qui s’étend sur 19,5 km² et concerne 314 000 habitants, soit 82% des Métropolitains les plus exposés au dioxyde d’azote.
En amont du Conseil municipal de Marseille, Joël Canicave, adjoint au maire en charge des finances, des moyens généraux et des budgets participatifs aborde la question des orientations budgétaires: «Ce document précède le vote du budget qui aura lieu lors de notre séance du 8 avril. Ces orientations prennent en compte l’impact de l’inflation qui va diminuer notre marge de manœuvre et, dans le même temps, impacter les plus fragiles donc entraîner une demande supplémentaire envers notre ville». Autre point soulevé: «La loi 3 DS (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification NDLR) qui aura des impacts financiers et sur laquelle nous avons encore beaucoup de perspectives floues. Le conflit en Ukraine aura certainement un impact». Dans ce contexte Joël Canicave rappelle: «Les recettes sont peu dynamiques contrairement aux dépenses» et, même sans recrutement à la Ville: «Nous avons 10 M€ supplémentaires à payer chaque année». Il précise: «Or, cette année, face au manque d’effectifs auquel nous devons faire face dans un certain nombre de services: le logement, les bibliothèques, les musées, les écoles, la police municipale… nous sommes dans l’obligation de recruter. Le coût s’élèvera à 10M€».
«Chercher tous les partenariats possibles»
De plus, ajoute-t-il : «Nous devons maîtriser la situation financière avec 190 millions d’euros à rembourser». Il précise que, fort de tous ces éléments: «Nous voulons construire une ville plus juste, plus verte, plus démocratique en conduisant des politiques publiques, plus responsables, plus innovantes et plus écoresponsables. Et nous devons, comme cela a été le cas pour le plan École, chercher tous les partenariats possibles». Et il rappelle que le Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille ne bénéficie pas des mêmes aides que les Pompiers de Paris. Il cite un autre exemple celui de l’Opéra de Marseille: «Deux chiffres disent tout, 90% des dépenses relèvent de la Ville de Marseille alors que seulement 60% des spectateurs sont Marseillais».
«Réaffirmer notre engagement européen»
Michèle Rubirola, 1ère adjointe au maire en charge de la santé publique, des relations internationales, évoque le Sommet européen des Régions et des Villes – qui se tient à Marseille les 3 et 4 mars- : «Il permet de réaffirmer notre engagement européen d’une part et d’autre part le fait qu’il se tienne à Marseille permet à notre ville de gagner en visibilité». Puis d’en venir aux messages qui seront portés pendant le Sommet: «Les élus locaux vont expliquer à la Commission européenne qu’ils veulent plus participer à l’élaboration de la politique européenne». Elle voit également dans ce Sommet l’occasion «de valoriser notre candidature à la mission des 100 villes européennes climatiquement neutres et intelligentes d’ici 2030». Elle note enfin que ce Sommet est l’occasion de «témoigner notre soutien au peuple ukrainien».
«Déploiement du tri sélectif dans des parcs de la Ville»
Christine Juste, en charge de l’environnement, de la lutte contre les pollutions, de l’eau et l’assainissement, de la propreté met en exergue l’expérimentation qui se met en place pour le déploiement du tri sélectif dans des parcs de la ville de Marseille et la plage de Corbières avec l’installation d’équipements de tri pour la collecte et le recyclage des emballages ménagers hors foyer.
«Une ville plus verte mais aussi plus juste et plus démocratique»
Audrey Gatian, en vient à la ZFE-m (Zones à faibles émissions mobilité) du centre de Marseille: «Il s’agit pour nous de réaliser une ville plus verte mais aussi plus juste et plus démocratique». Elle rappelle: «Ce dossier, au départ, relevait de la ville de Marseille puis il est revenu à la métropole à laquelle nous avons transmis notre travail. Nous travaillons ensemble, nous aurions certes souhaité que la concertation soit plus longue, mais bon…».
Michel CAIRE
[(Crise en Ukraine : la Ville de Marseille appelle à un rassemblement pour la paix ce jeudi 3 mars à 18h30 devant l’Hôtel de Ville
Une semaine après le début de la «terrible» guerre qui frappe l’Ukraine, la ville de Marseille invite les marseillaises et les marseillais à se réunir ce jeudi 3 mars à 18h30 devant l’hôtel de ville pour adresser ensemble un message de paix.
«A travers son histoire millénaire et sa tradition d’accueil, Marseille, ville fraternelle et solidaire, s’est toujours tenue aux côtés de ceux qui sont menacés, chassés ou opprimés.
Ce rassemblement sera l’occasion de faire entendre collectivement l’attachement des marseillais à la paix durable et de témoigner leur soutien au peuple ukrainien, aux habitants de sa ville sœur Odessa et à toutes les victimes du conflit.
Cette mobilisation se tiendra le jour du sommet européen des régions et des villes qui réunit plus de 2 500 représentants et élus européens au parc Chanot, conviés à se joindre à cette manifestation.
Les marseillaises et les marseillais sont déjà très nombreux à exprimer leur soutien à l’égard des ukrainiens en effectuant des dons qu’ils déposent à l’hôtel de ville, en mairies de secteurs et dans les espaces de collecte installés spontanément face à l’urgence», précise la Ville de Marseille.
En solidarité avec les populations touchées par le conflit en Ukraine, le maire de Marseille, Benoît Payan, a annoncé que la Ville se tenait prête à accueillir des réfugiés de guerre ukrainiens.)]