Publié le 16 mars 2022 à 9h45 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h28
«Comme l’ensemble des citoyens et de nos dirigeants politiques», le Conseil scientifique se dit «fortement interpellé par les conséquences prévisibles de la guerre en Ukraine» et souhaite, «avec humilité», «attirer l’attention des pouvoirs publics sur quelques points relevant du sanitaire.»
Dans une note publiée lundi, les membres du Conseil estiment que le relâchement des mesures de contrôle le 14 mars devrait encore pousser à la hausse les taux de transmission du virus. Toujours dans cette note le Conseil scientifique, à propos de la guerre en Ukraine, alerte sur la crise humanitaire mais aussi sanitaire qui est entrain de se dérouler. Le conseil scientifique signale:
-La crise humanitaire avec un afflux de réfugiés ukrainiens en Europe va s’inscrire dans la durée.
-La population ukrainienne est à un niveau faible de vaccination contre le Covid (autour de 30%), en particulier dans la population jeune. Il semble également que le niveau de vaccination, tous vaccins confondus, soit à un niveau assez bas chez les enfants, avec une reprise récente de quelques cas de poliomyélite.
-La situation militaire va conduire sur place à une diminution de la prise en charge de pathologies déjà existantes qui risquent d’être « oubliées » : VIH-Sida, tuberculose multi-résistantes, santé mentale, cancers… mais aussi Covid, compte tenu du niveau de vaccination.
-Un effort massif est en train d’être mis en place au niveau européen pour l’accueil des réfugiés. Au niveau sanitaire, il doit être coordonné au niveau européen avec une aide pour les pays en première ligne (Pologne, Roumanie, République Tchèque, Slovaquie…). Il doit être simplifié au niveau français, avec un rôle majeur mais non exclusif des ONG pour optimiser l’offre de soins et l’accès à la vaccination Covid.
-Ces réfugiés humanitaires (populations fragiles) doivent pouvoir bénéficier des mêmes droits que les personnes en grande précarité, comme le permet la directive de «Protection temporaire» votée récemment par l’Union européenne.
La rédaction