40e Massilia Cup 1-2-3 avril 2022 : Tout le monde sur l’eau demain dès l’aube !

Publié le 2 avril 2022 à  19h53 - Dernière mise à  jour le 4 novembre 2022 à  19h26

Pour la seconde journée consécutive, les concurrents de la 40e Massilia Cup n’ont pas pu régater, un violent mistral atteignant plus de 50 nœuds (force 11) dans les rafales empêchant toute sortie. Pierre Lacoste, commandant en second, officier sur Corsica Linea, régatier confirmé et membre du CNTL raconte avoir eu jusqu’à 60 nœuds de vent au large de Porquerolles en rentrant de l’île de Beauté. Demain dimanche, l’accalmie devrait permettre de disputer un maximum de manches dès le lever du jour en rade Sud.

A Marseille, un violent mistral atteignant plus de 50 nœuds (force 11) dans les rafales a empêché  toute sortie  © Yohan Brandt
A Marseille, un violent mistral atteignant plus de 50 nœuds (force 11) dans les rafales a empêché toute sortie © Yohan Brandt

La régate c’est l’école de la patience…

Responsable des événements nautiques au sein du CNTL, Samuel Cartier n’a pas le souvenir d’une Massilia Cup en 40 éditions, où les concurrents sont restés deux journées sans pouvoir naviguer, ajoutant non sans humour : « L’avantage, c’est que du coup je dors bien, sans le stress inhérent quand tu as du monde en mer et qu’il fait mauvais temps…» Un habitué de l’épreuve phocéenne, ajoute lucide : «La régate c’est l’école de la patience. C’est une discipline de plein air où l’on maîtrise beaucoup de choses… sauf la météo.» Jean-Paul Mouren, le Marseillais aux 28 Solitaires du Figaro dont 25 consécutives, devise à l’abri du vent avec des copains. Engagé depuis une vingtaine d’années via la Charte du Plaisancier dans la sensibilisation de la protection de la mer, il apprécie d’autant l’initiative du CNTL qui met en place pour la première fois des bouées géo positionnables autonomes 2.0, évitant de dégrader les fonds marins, et préservent aussi les déplacements -et les bras !- des « mouilleurs » devant remonter l’ancre de la marque.

La Massilia Cup connectée sur WhatsApp

Il n’y a pas que dans l’évolution de l’organisation des courses et la multitude de parcours proposés que l’on est définitivement entré dans une nouvelle ère. Dans la droite ligne du «zéro papier», les concurrents reçoivent maintenant toutes les informations sur un groupe WhatsApp dédié. Désormais, il faut non seulement savoir bien régler son génois, mais également être «geek». Une autre évolution de la régate habitable est plutôt réjouissante, avec l’arrivée de jeunes marins issus du dériveur, et qui ont l’opportunité d’embarquer sur des voiliers IRC de haut vol. C’est le cas sur le TP 52 Alizé skippé par Laurent Camprubi, licencié au CNTL. Richard Sautieux, tacticien à bord confirme : «C’est génial, car ce sont tous d’excellents barreurs et régatiers, qui s’adaptent très vite au fonctionnement d’un équipage, qu’ils soient équipiers d’avant ou wincheurs. Les Néozélandais ont été des précurseurs en ouvrant les portes et en permettant aux jeunes champions d’accéder à la Coupe de l’America ou aux courses au large, avec le succès que l’on connaît.» Et quand on sait que Peter Burling et Blair Tuke, de «purs produits de la voile kiwi» ont triomphé deux fois de suite dans la Coupe de l’America après avoir glané des médailles olympiques, mais aussi disputé la dernière Volvo Ocean Race (la course autour du monde en équipage), il est clair que cette tendance est dans l’air du temps.

Un équipage féminin venu de Martinique

Avec ses copines de l’association «La régate au féminin», Catherine Desrosier est inscrite en catégorie monotype pour disputer le National Surprise. Toutes sont venues spécialement de Martinique, plus précisément du club nautique Le Neptune situé à Morne Cabri au Lamentin. Elles ont loué un bateau à Marseille, et «militent» pour la préservation des océans avec l’association « Zéro déchet ».

Parmi les autres classes de concurrents, Brice Aqué, skipper du Grand Soleil 37 Sagolat, a choisi de porter les couleurs du Club en Osiris, la jauge de la Fédération Française de Voile. Vainqueur de la Massilia Cup en 2021, disputée il y a six mois seulement pour cause de pandémie, il remet son titre en jeu toujours à domicile.
En attendant que le vent de Nord-Ouest glacial se calme, les quarante bénévoles qui œuvrent sur l’épreuve sont dans les starting-blocks. Demain dimanche, l’accalmie semble se confirmer, et les comités de course prévoient d’enchaîner un maximum de courses dès le lever du jour, profitant de « la queue de mistral » dans le jargon météorologique.

Le programme de dimanche modifié

Afin d’optimiser la journée de dimanche, les comités de course ont décidé de modifier l’heure de mise à disposition pour toutes les séries et de l’avancer à 9 heures pour le premier signal.
La rédaction – Source CNTL

[(

40e Massilia Cup, 1- 3 avril 2022

Le programme Dimanche 3 avril
-9 heures 1er Signal d’avertissement
-Dernier départ possible, 15h
-Aussitôt que possible après la fin des régates : Remise des prix de la 40e Massilia Cup)]

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