Publié le 14 avril 2022 à 19h58 - Dernière mise à jour le 4 novembre 2022 à 20h22
C’est un message fort, de conviction et d’engagement sur l’Europe que Clément Beaune a partagé avec de nombreuses personnalités marseillaises qui se pressaient le 13 avril au soir à la « Maison de la mer » de l’ASPTT à la Pointe rouge.
En déplacement à Marseille, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes était accueilli par Christophe Madrolle, conseiller régional et Président de l’Union des centristes et des écologistes (UCE). Il était entouré de la députée des Bouches-du-Rhône, Claire Pitollat et de la députée européenne, Sylvie Brunet.
Celui qui mouille la chemise jour et nuit depuis des mois dans la cabine de pilotage de la Présidence française de l’Union européenne, au côté d’Emmanuel Macron, a tout d’abord mis en relief la dimension politique de l’Union européenne, formidable levier de progrès : «Tous les grands défis ne peuvent être résolus qu’avec l’Europe», encore faut-il se battre, a-t-il pris soin de souligner. «L’Europe ça marche à condition de ne pas céder au compliqué, au lointain, à la démagogie, à condition de ne pas baisser les bras ni céder à la tentation de quitter le club», signale-t-il avant de conclure : «Agir à l’échelle européenne c’est mettre toutes les chances de notre cote pour gagner et réussir». Pour illustrer son propos, Clément Beaune a rappelé l’objectif de neutralité carbone, notamment déclinée sur les transports, le logement, l’agriculture, que se sont fixés les pays européens, rappelant:«On sera plus efficaces en agissant à 450 millions d’Européens».
Le Secrétaire d’État a écouté attentivement les parlementaires et les représentants de nombreuses associations mobilisées et agissant dans les domaines social, citoyen, environnemental, sportif, écologique, autant d’acteurs engagés sur Marseille à y tisser du lien social, à y protéger l’environnement et à y inscrire les valeurs de l’Europe. De l’égalité hommes-femmes, pour laquelle la France a mené des combats décisifs à Bruxelles, en passant par les programmes européens Erasmus ou Horizon pour appuyer les initiatives de l’Éducation à l’Environnement, ou en passant par le projet de service civique européen, le Secrétaire d’État a fait valoir la résonance et l’interaction des dossiers défendus a Bruxelles par la France avec les initiatives, remarquablement innovantes pour beaucoup d’entre elles, portées par les acteurs associatifs marseillais.
A cet égard, le projet «Marseille, Capitale de la Mer en 2024» est emblématique de cette mobilisation et de la conjugaison des efforts : «C’est un combat de Marseille qui est devenu un engagement français, c’est un label qui devra être durable comme celui des Capitales européennes de la culture, c’est un projet qui porte l’appui du président de la République», a souligné Clément Beaune. Enfin, difficile d’oublier l’engagement de Marseille sur la Méditerranée, comme l’ont illustré le Sommet du Dialogue entre les 2 Rives, puis le Forum des Mondes méditerranéens, que la cité phocéenne a accueillis en 2019 et en février dernier. Le Secrétaire d’État a rappelé combien ces deux initiatives majeurs du président de la République montraient l’engagement de la France en faveur d’un espace de paix, de coopération et de développement en Méditerranée. Il s’agit là d’un combat de longue haleine, exigeant, et essentiel pour le voisinage sud de l’UE.
En pleine tragédie ukrainienne aux portes de l’Europe et alors que le scepticisme peut séduire ceux qui attirent par les discours démagogiques, ou ceux enclins à céder à la tentation de la lâcheté et de l’inaction, cette rencontre bienvenue de la Pointe rouge a opportunément remis certaines pendules à l’heure et rappelé combien les valeurs européennes prennent tout leur sens lorsqu’elles s’inscrivent dans la vie et les projets de chacun d’entre nous.
Bertrand VALDEPENAS