Publié le 25 avril 2022 à 8h53 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h28
Au terme d’une campagne qui a vu le populisme s’enraciner dans le pays l’essentiel est sauf: Emmanuel Macron l’emporte, l’extrême-droite est battue mais pour combien de temps? Il y a urgence de reconstruire les valeurs républicaines, un modèle de société partagé par tous.
C’est peu dire que la campagne qui s’achève par la victoire d’Emmanuel Macron – là où, faut-il le rappeler, ses prédécesseurs avaient échoué: Nicolas Sarkozy (battu en 2012) et François Hollande (qui ne s’est pas représenté en 2017)- a été lourde, tendue. Elle a vu les populismes prendre de l’ampleur, le Rassemblement National être banalisé. La soirée électorale est symptomatique, les électeurs ont fait le travail, mais rien de plus, pas de soulagement, pas de joie…
A gauche, on dénonce, on veut du neuf… mais on affirme chez les Mélenchonistes que l’union pour les législatives se fera sur les bases du programme de ce dernier, même si on consent à quelques modifications. Et visiblement, les autres forces de gauche, pour sauver des sièges, sont prêtes à aller à Canossa. A Droite, le champ de ruine est impressionnant. Que reste-t-il des républicains ? Qui ira avec qui ? Qui restera à LR ? Nul ne le sait. Et au niveau de la majorité présidentielle la question de savoir qui sera candidat est vite devenu une priorité. C’est humain… mais ces petits jeux électoralistes sont très loin des attentes exprimées par la population dans les votes du premier comme du second tour ou encore des abstentions.
Emmanuel Macron, dans son discours de Marseille comme ce dimanche soir affirme avoir entendu les attentes, les colères. Avec la crise Covid, il a montré qu’il pouvait changer de stratégie, sortir d’une logique de centralisation pour revenir vers une logique décentralisatrice et de respect des corps intermédiaires. Il a eu à gérer lors de son premier mandat les Gilets jaunes, une pandémie et actuellement, la guerre en Ukraine sans oublier le réchauffement climatique. A ce propos, Il a tracé des perspectives lors de la campagne du second tour en affichant l’écologie comme priorité, une écologie ni répressive ni régressive. Il a également évoqué les questions économiques et sociales, autant de priorités, de craintes pour les Français. Les réponses sont urgentes.
Alors oui, une nouvelle histoire doit et peut s’écrire, un récit partagé, des réponses se construire dans un dialogue permanent. Le chemin est déjà ardu, et pour ne rien simplifier, les réponses ne peuvent se construire que dans un cadre européen.
Michel CAIRE