Publié le 27 avril 2022 à 20h22 - Dernière mise à jour le 5 novembre 2022 à 12h41
Renaud Muselier le président ex-LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur tient à souligner qu’Emmanuel Macron a obtenu de meilleurs résultats dans la région qu’il préside que dans d’autres. Il considère d’autre part que «la droite doit exister dans ce pays et travailler dans le futur gouvernement.»
Renaud Muselier, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur vient d’analyser les résultats du second tour de la présidentielle. Pour lui, le constat est clair: «Dans notre région, Emmanuel Macron résiste mieux. Au national, Emmanuel Macron a perdu 7,5 points entre 2017 et 2022 (66,10 contre 58,54). En Région Sud, cette baisse est de 5,9 points (55,47 contre 49,52). Alors qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, pour ne donner que les exemples de nos régions voisines, la baisse est de 7,37% et, en Occitanie de 9%».
«Nos trois grandes métropoles ont placé Emmanuel Macron en tête»
Il met alors en exergue: «Nos trois grandes métropoles ont placé Emmanuel Macron en tête». C’est le cas dans la capitale régionale, Marseille, où le Président réélu obtient 60% des voix, à Nice, 55,3% et à Toulon, 50,43%. Précise encore que «les élus régionaux font la différence». Et il cite : «À Aix-en-Provence, chez Sophie Joissains, 67,5%, meilleur score de la région; à Embrun, chez Chantal Eymeoud, 61,4%; à Forcalquier, chez David Géhant, 59%; à Vaison-la-Romaine, chez Jean-François Perilhou, 56,9%; à la Roque d’Anthéron, chez Jean-Pierre Serrus, 54,51%; à Salon de Provence, chez Nicolas Isnard, 50,48% malgré un territoire difficile; à Saint-Tropez, chez Sylvie Siri, 51,66%». Des résultats qui confortent sa «stratégie régionale» et, s’il en était besoin au vu des résultats du premier tour et la mosaïque de prise de position au second tour, sa rupture avec LR puis son soutien à Emmanuel Macron.
«Des airs de secte du Temple solaire»
Renaud Muselier est allé plus loin dans son analyse notamment sur LCI où il était invité. Il considère ainsi que «le président de la République peut engager deux chantiers prioritaires : la bataille pour le pouvoir d’achat, et bien sûr la réforme des institutions afin de permettre aux territoires d’être mieux représentés. C’est essentiel pour la France, et pour la réconciliation». Il n’a pas manqué d’évoquer son ancienne famille qui, à ses yeux «prend des airs de secte du Temple solaire. Les LR s’enferment dans une doctrine rigide, un dogme, et filent droit vers le suicide collectif». Il enfonce le clou: «Il y a déjà beaucoup de LR qui sont partis sans avoir besoin de moi ! La purge systématique a conduit Christian Estrosi, Hubert Falco et moi à partir : ils ont perdu en Région Sud deux métropoles et une région». Alors il est clair pour Renaud Muselier que : «la droite doit exister dans ce pays et travailler dans le futur gouvernement».
Michel CAIRE