Publié le 4 mai 2022 à 19h56 - Dernière mise à jour le 5 novembre 2022 à 12h43
Le collectif Provence-Alpes-Côte d’Azur pour la Mémoire de l’Esclavage est en charge, avec les autorités, de l’organisation des journées officielles du 10 mai journée nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. La cérémonie aura lieu à 10 heures, place de l’Hôtel de Ville. A cette date s’est ajoutée, depuis 2018, celle du 23 mai journée nationale en hommages aux victimes de l’esclavage colonial. La cérémonie se tiendra à 17 heures, au Parc du 26e centenaire.
Le collectif note: «Le mois de mai est celui des Mémoires, notamment de cette histoire de la traite, de l’esclavage ainsi que de leurs abolitions. La France ayant comme caractéristique d’avoir fait deux abolitions de l’esclavage : la première le 4 février 1794 , la seconde et dernière abolition le 27 avril 1848». Il rappelle: «Notre ville Marseille, fut un port négrier avec plus d’une centaine d’expéditions, mais aucun monument n’est là pour symboliser cette histoire de la cité phocéenne». Le collectif Paca pour le Mémoire de l’Esclavage indique: «Notre référence est la Loi Taubira du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Les trois premiers articles de cette loi guide nos actions».
En effet par son article 1er la République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité.
Le deuxième article prévoit que les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l’esclavage la place conséquente qu’ils méritent. La coopération qui permettra de mettre en articulation les archives écrites disponibles en Europe avec les sources orales et les connaissances archéologiques accumulées en Afrique, dans les Amériques, aux Caraïbes et dans tous les autres territoires ayant connu l’esclavage sera encouragée et favorisée.
L’ article 3 avance qu’une requête en reconnaissance de la traite négrière transatlantique ainsi que de la traite dans l’Océan Indien et de l’esclavage comme crime contre l’humanité sera introduite auprès du Conseil de l’Europe, des organisations internationales et de l’Organisation des Nations unies. Cette requête visera également la recherche d’une date commune au plan international pour commémorer l’abolition de la traite négrière et de l’esclavage, sans préjudice des dates commémoratives propres à chacun des départements d’outre-mer.
Les objectifs du collectif
Les objectifs du collectif Paca pour le Mémoire de l’Esclavage sont de promouvoir et partager avec tous publics cette histoire de l’esclavage et notamment sa transmission auprès de la jeunesse. En organisant des rencontres, débats… «Ainsi que notre participation active à l’organisation de la cérémonie du 10 mai» commémorant la journée nationale de la Mémoire de la Traite des Noirs, de l’Esclavage et de leurs abolitions. Le collectif insiste sur le fait qu’«il ne s’inscrit pas dans la revendication stérile mais dans le partage de cette mémoire avec tous. L’histoire n’est pour nous ni un juge, ni un tribunal mais nous permet de nous inscrire dans le monde à venir pour une meilleure cohésion de la société».
Le Collectif a, comme tous les ans un thème, celui de cette année est «Transmission». La cérémonie officielle de commémoration du 10 mai 2022 devait avoir lieu au Parc du 26e centenaire mais elle a été délocalisée au Vieux-Port -Quai d’honneur Place de l’Hôtel de ville de Marseille à 10 heures.