Publié le 28 janvier 2014 à 20h51 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h13
C’est dans la copropriété de la Rouvière, l’une des plus grandes de France, une « quasi ville à part entière », selon Jean-Claude Gaudin, et « une forme de symbole et de message par rapport au bien vivre ensemble » que ce dernier a présenté son Pacte citoyen du bien vivre ensemble. Guy Teissier, Monique Cordier, Jean-Claude Delage et Bruno Gilles, tracent les grands axes de ce Pacte, de la liste Marseille en avant, que le maire, candidat à sa succession va mettre en cohérence.
Effet 2013 ? C’est en s’appuyant sur Erik Orsenna et son ouvrage « Sur la route de la bonne ville », que Jean-Claude Gaudin appuie son propos. « Le romancier s’interroge sur ce qui caractérise justement « la bonne ville ». La bonne ville, écrit-il : « c’est une ville qui, non contente d’assurer les besoins, répond aux attentes » ». Or, « La première attente est celle de la facilité. On veut d’une ville qu’elle simplifie, autant qu’il est possible, la vie quotidienne. Facilité, santé, sécurité peuvent se regrouper sous le joli mot d’aménité ». Le membre de l’Académie Française poursuit : « La deuxième attente est celle de la vitalité, dynamisme d’aujourd’hui, avec l’activité économique, dynamisme de demain, avec les écoles, dynamisme général, avec la diversité et l’originalité des offres culturelles ».
Enfin, « la troisième attente est celle de l’équilibre, condition de l’harmonie. On ne parvient à cet équilibre qu’avec du tissage, tissage social, mais aussi spatial, comment sont reliés les quartiers, tissage entre les générations, tissage entre le bâti et le végétal… ». Jean-Claude Gaudin affirme souscrire à cette évocation. « J’essaierai de résumer à travers trois formules : D’abord, faire citoyenneté. Ensuite, faire mieux ce qui est déjà bien. Enfin, faire bien ce qui n’est pas satisfaisant aujourd’hui ».
Il aborde en premier lieu la question de l’engagement citoyen. « Il est essentiel. Il doit se traduire par l’affirmation des valeurs, en particulier des valeurs républicaines -Guy Teissier en a largement parlé- et se concrétiser par des propositions telles que le service civique municipal, le soutien au bénévolat et les travaux d’intérêt général comme alternative aux petites sanctions pénales ».
De même, « la concertation sur la vision commune de l’avenir doit être renforcée, en particulier par l’intermédiaire des CIQ, à la fois pour mobiliser les énergies,informer et rassurer, par rapport aux projets qui inquiètent ». A partir de l’engagement citoyen, « nous pourrons, sur la base des progrès déjà réalisés, faire mieux dans l’éducation, les crèches, la solidarité, le confort de la ville, les services numériques… ».
« Nous créerons, bien entendu, de nouvelles écoles »
Sur l’éducation, « première priorité confirmée, nous créerons, bien entendu, de nouvelles écoles, les nouvelles écoles qu’il faut construire à partir du développement de la ville. Nous soutiendrons le combat contre l’échec scolaire, et ce sera notre axe de contribution à la réforme des rythmes scolaires ».
Actualité impose, il lance : « Nous continuerons à veiller à la qualité du service public de la restauration scolaire qui n’est pas en cause à partir de quelques incidents regrettables montés en épingle et politisés ».
Sur les crèches, il entend poursuivre :« Le développement de l’offre de garde de jeunes enfants qui est aujourd’hui de 15 000 places, et non pas 10 000, et ceci dans le cadre du Contrat Enfance Jeunesse avec la CAF, et aussi avec des initiatives nouvelles et originales ».
Jean-Claude Gaudin note : « Monique Cordier a eu raison d’insister pour sa part sur les nouveaux services numériques, car c’est une révolution urbaine qui est en marche. Les pétitions en ligne, nous les recevons déjà. Le service public en ligne, les applications Smartphone pour le mieux vivre dans la ville, c’est encore mieux. Bien sûr aussi que la ville doit être confortable et écologique : qualité de l’air, énergies renouvelables, éco-quartiers, qualité des eaux de baignade, piétonnisation du centre ville, autant d’éléments qui ne sont pas seulement des sujets de colloque spécialisé, mais des vraies réalités marseillaises ».
« Nous poursuivrons le renforcement des effectifs, la vidéoprotection et la prévention de la délinquance »
Avec un objectif à terme, celui d’obtenir le Label européen de « Capitale verte de l’Europe ».
Le maire en vient à la sécurité et à la propreté. « Pour cette dernière, notre ambition est de reprendre en mains ce sujet, pour une propreté digne d’une grande ville européenne. Ce sera le cas si, à partir d’une majorité autour de nous, l’un des nôtres devient Président de la Communauté Urbaine ». Sur la sécurité, « l’engagement municipal est déjà considérable, avec le doublement des moyens de police municipale ces trois dernières années. Nous poursuivrons le renforcement des effectifs, la vidéoprotection et la prévention de la délinquance, ainsi que l’a indiqué Jean-Claude Delage, Secrétaire Général du syndicat Alliance Police Nationale, actuellement détaché permanent syndical et affecté au Ministère de l’Intérieur-DRCPN . Mais nous demanderons au gouvernement encore davantage de policiers nationaux et davantage de moyens pour la justice, la politique pénitentiaire et la protection judiciaire de la jeunesse. C’est la première compétence régalienne de l’État. Et c’est au gouvernement d’assurer la sécurité des personnes et des biens ».
En résumé et en conclusion de cette présentation du Pacte Citoyen du Bien vivre ensemble pour les marseillais, « Je dirai que c’est un contrat que nous voulons passer avec les marseillais : davantage d’efficacité publique à partir de davantage de civisme quotidien. Cette coproduction du mieux vivre ensemble avec les citoyens est également un coproduction à réaliser dans le cadre des différents niveaux institutionnels, les mairies de secteur, ainsi que l’a évoqué Bruno Gilles, la mairie centrale, la communauté urbaine et l’Etat. C’est aussi une nouvelle étape de progrès que nous voulons réussir dans notre grande et belle ville de Marseille, c’est encore une fois en ligne avec notre ambition générale de poursuivre le changement ».
Michel CAIRE