Publié le 10 juillet 2022 à 9h53 - Dernière mise à jour le 11 juin 2023 à 19h19
A l’heure de la 5G, le photographe travaille sur le temps long. Il présente des portraits de résistance, d’opiniâtreté. Depuis les années 90, il suit les mouvements altermondialistes. Pour Bruno Serralongue, photographier c’est proposer une contre-information, une production de connaissance qui participe d’une résistance. Une information très éloignée de celle contenue dans les médias de masse. Ces photographies signent aussi une révolte contre un capitalisme destructeur. La bonne idée a été de les intégrer au cœur de la nature arlésienne.
Les gardiens de l’eau
Pour son projet sur « Les gardiens de l’eau » débuté en 2017, il a accompagné la lutte des habitants sur les territoires sacrés des peuples sioux. Il donne des visages à ces combattants qui lutte à armes inégales contre la construction du Dakota Access Pipeline. «Oui je suis un peu activiste. Une photo ce n’est pas juste montrer, c’est agir. La presse ne parle pas de certains sujets pour diverses raisons. Moi je prends le temps de le faire. Je ne me contente d’ailleurs pas de photographier. J’enquête, me documente sur les effets toxiques des oléoducs», raconte-t-il. Dans ce travail il met en exergue les combattants en superposant leur portait et leur lieu de lutte. «C’est avant tout des hommes et femmes qui mettent leur vie entre parenthèse pour aller vivre dans des camps et éviter ou retarder le creusement de l’oléoduc. Je voulais qu’ils existent avec force». [(Bruno Serralongue
Diaporama: « Les gardiens de l’eau » de Bruno Serralongue
